Tous les Mercredi, à 10 heures trente « eastern time », 16h30 heure de Paris, les financiers examinent l’état des stocks américains en produits pétroliers. La moindre baisse est analysée, commentée, les cours du WTI sur le Nymex ont des pointes de fièvres subites, elles se propagent sur les cours du Brent. La pseudo panique généralement se calme dans les heures qui suivent, le lendemain tout est oublié. On a fait croire durant quelques minutes à la catastrophe, c’est le jeu de rigueur, des millions de barils en papier changent de main, puis reviennent. Mais pendant ce temps là que font les pétroliers? Se préoccupent-ils de leurs stocks? Que font les raffineurs américains?
La réponse est simple: depuis le mois de Février, date du début de la folie des cours du brut, ils produisent le plus possible de gasoil dont les cours sont élevés et l’exportent (FIG. I) nous explique l’Information Energy Administration. L’essence ne rapporte rien, alors les raffineurs en produisent le moins possible, quittes à réduire les volumes produits.
La FIG.I montre la monotonie des exportations en 2007, puis, en 2008, les exportations s’animent, le gasoil se vend bien en dehors, la pénurie est entretenue sur le marché intérieur, les cours se maintiennent malgré l’arrivée des beaux jours. Au premier trimestre 2008 les USA ont exporté 365 mille barils par jour de gasoil.
L’orientation du raffinage vers la production de plus de gasoil se traduit par une baisse globale de la production de produits raffinés durant les premiers mois de 2008 (FIG.II).
Seule une remontée des marges de raffinage sur l’essence orientera les productions des raffineurs US à produire plus d’essence et moins de diesel. Il faut donc que les prix de l’essence augmentent encore.
Le 19 Juin 2008.
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