Le gouvernement japonais parle volontiers de l’horizon 2050 avec de formidables objectifs de réductions d’émissions de CO2, divisées par plus de deux, grâce à des plans d’une très grande qualité et qui, soyons en sûrs, feront faire de grands progrès technologiques à ce pays (LIRE). Mais il est plus discret sur les performances actuelles de son pays. Son industrie électronucléaire est en plein marasme. L’arrêt de la plus grande centrale électronucléaire du monde de Kashiwasaki-Kariwa, à la suite d’un tremblement de terre en Juillet 2007, a plongé l’approvisionnement en électricité japonais dans de grandes difficultés. Par exemple au mois de Mai, les usines électronucléaires nippones ont affiché un taux de charge (puissance effective/puissance théorique) de 51%. Cela veut dire que statistiquement une usine sur deux est arrêtée!
Alors le Japon fait tourner à fond ses centrales électriques thermiques et importe à tout va du gaz et du pétrole. Au mois de Mai, les importations de pétrole ont atteint 3,8 millions de barils par jour, en augmentation de 8% par rapport au même mois de l’année précédente. La facture atteint 12 milliards de dollars.
Ces demandes additionnelles japonaises, dont on ne voit pas très bien l’issue, en raison de la discrétion des autorités administratives sur l’état d’avancement de la résolution des problèmes posés par ses centrales électronucléaires, participent au moins autant que l’accroissement des besoins en pétrole chinois, dans les besoins supplémentaires d’approvisionnement de cette région.
Le 25 Juin 2008.
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