Les prix à la production de la Zone Euro du mois de Mai affichent une progression annuelle de 7,2%. Ces augmentations dans les grands pays européens varient de 6% pour l’Allemagne à 16,5% !! pour la Grande-Bretagne qui prend de plein fouet les augmentations des prix du gaz et du charbon. Hors énergie l’augmentation des prix industriels dans la Zone Euro n’est que de 3,8% variant de 2,9% pour l’Allemagne à 6,6% pour les Pays-Bas. Les variations des prix de l’énergie impactent fortement les prix industriels. Une mesure sur la période 2000 à 2008 est très simplement réalisable et notant les indices qui ont pour base 100 les valeurs de l’an 2000 (FIG.). On constate alors que l’impact des prix énergétiques (segments rouges sur la Figure) sur les hausses de prix en 8 ans, peut être considérable comme par exemple pour la Grande-Bretagne (56% de la hausse), l’Allemagne (46%), la Belgique (43%) ou pratiquement négligeable avec les 3% de contribution pour la France.
La France, depuis 2000, a su limiter la montée de ses prix industriels, élément majeur de la compétitivité de notre pays, par une maîtrise des coûts énergétiques. Elle doit maintenir cette politique essentielle en poursuivant sa recherche de gains de productivités dans ce domaine en fiabilisant les installations électronucléaires qui devraient produire plus pour le même coût, en gérant au mieux les ressources hydrauliques et en intensifiant la politique d’effacement des appels de pointe d’énergie électrique (compteurs intelligents). La diversification des sources d’approvisionnement en gaz doit être soutenue, la modernisation de raffineries équipées de conversion profonde afin de pouvoir traiter les pétroles lourds moins onéreux doit être encouragée. Elle doit proscrire toute politique de subventions aux technologies éoliennes ou photovoltaïques sous forme de majorations de tarifs et en les remplaçant par des attributions de droits d’émissions de CO2.
Le 4 Juillet 2008.
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