Le plateau britannique contient encore 25 milliards de barils de gaz ou de pétrole

                       L‘Industrie du Pétrole britannique, représentée par Malcom Webb le Directeur Général d’Oil & Gas UK, a attiré l’attention du Gouvernement britannique sur la nécessité de maintenir, malgré les difficultés, des investissements élevés dans l’exploration production de gaz et de pétrole offshore. Les productions 2007 de cette zone, avec 2,8 millions de barils par jour de pétrole ou de gaz produits, ont représenté 75% des ressources énergétiques de la Grande-Bretagne. L’industrie du pétrole britannique emploie 450 mille personnes. Les exploitations en place représentent un potentiel d’extraction cumulée de 7,5 milliards de barils (FIG. courbe rouge) avec une vitesse de déplétion de 7,5% par an. Les investissements programmés pour les 5 ans à venir devraient porter ce potentiel à 10 milliards de barils. 498_100005

                 Mais, d’après Malcom Webb les ressources ultimes, estimées à ce jour de cette zone, sont évaluées à 25 milliards de barils. Il faut donc poursuivre une politique de prospection agressive pour réduire la vitesse de déplétion des extractions à 4 ou 5% par an et porter ainsi le potentiel d’extraction cumulée à une valeur située entre 15 et 18 milliards de barils (FIG. courbe bleue).

              Remarque: la courbe verte qui représente la demande d’ici à 2020 en gaz et en pétrole de la Grande-Bretagne est toujours croissante. Cela illustre que la maîtrise puis la baisse des consommations des produits pétroliers ne sont pas encore passées dans les cerveaux britanniques.

             Cet exemple bien connu du Plateau britannique montre que, malgré une baisse inéluctable des productions, il est encore  possible de doubler ou de tripler le potentiel d’extraction cumulée de la zone, ce qui représente un enjeu d’environ 10 milliards de barils supplémentaires.

             Une courbe verte qui décroîtrait de 1% par an pour tenir compte des investissements dans les énergies renouvelables, le nucléaire, les économies d’énergie et les voitures propres conduirait la demande britannique en 2020 à 2,7 millions de barils/jour pour une production autochtone de 1,5 millions de barils/jour. Voila le bon scénario.

Le 11 Juillet 2008.

Commentaires

10 réponses à “Le plateau britannique contient encore 25 milliards de barils de gaz ou de pétrole”

  1. Avatar de franck-nat

    « Cet exemple bien connu du Plateau britannique montre que, malgré une baisse inéluctable des productions, il est encore possible de doubler ou de tripler le potentiel d’extraction cumulée de la zone, ce qui représente un enjeu d’environ 10 milliards de barils supplémentaires. »
    Oui il doit être possible en s’organisant bien de tout vider, de vider complètement le reste des stocks de pétrole. Avec de bons investissements, de la recherche. Ca ressemble un peu à « après nous le déluge », « remplissons nous les poches, les autres je m’en fous » « moi d’abord »
    Je reconnais que c’est ce qui se passe. Ca ne prouve pas que ce soit bien.
    Dans les livres d’histoire de 2200, on lira : la génération 1950-2050 a vidé les réserves de pétrole (sans parler uranium, gaz, ..) de l’humanité et a laissé aux suivants un climat, une terre dévastée. J’ai honte d’être associé et d’avoir participé à cela.
    Qui connait la chanson « plus rien » des cow boys fringants »

  2. Avatar de Dominique
    Dominique

    « Dans les livres d’histoire de 2200 …  »
    Mais est-ce qu’il restera encore des humanoïdes pour écrire des livres d’histoire à cette date ?
    A part les rats, les scorpions et quelques autres animaux connus pour leur résistance dans des environnements très hostiles, quelles espèces animales trouveront encore leur place sur la planète que l’on nous prépare ?

  3. Avatar de Raymond
    Raymond

    Pour une éthique de l’éphémère.
    Il n’y a qu’un après collectif, borné pour notre espèce, borné plus au loin pour les diverses formes de vie, les blattes ou les fourmis très probablement nous survivront. Malgré ce que les croyances nous assènent, il n’y a pas d’après individuel. La feuille morte ne revit pas. La vie est un moment plus ou moins long selon l’espèce, d’un système hors d’équilibre (Prigogine) intuité par Bichat (la vie est l’ensemble des fonctions qui s’opposent à la mort). Il lui faut de l’énergie à la vie, pour assurer cet équilibre provisoire, ce passage éphémère. Chaque individu de l’espèce humaine et plus largement chaque être vivant sur terre a besoin de cette énergie directe ou indirecte pour assurer cet instant magique. Par le mécanisme de la dure chaîne alimentaire chaque espèce participe à l’apport en énergie à d’autres espèces plus fortes, plus mobiles, plus voraces, plus agressives.
    Pour une éthique économe des ressources épuisables mais dispendieuse de recherches et d’innovation.
    Une attitude qui ne se regarde pas le nombril en pleurant que tout s’épuise (le pétrole, le gaz, le charbon, l’uranium, le plutonium, le nickel, le lithium et que sais-je encore ?). L’imagination de l’homme, elle, ne s’épuise pas.
    Il est deux formes d’énergies qui dépasseront la durée de vie de l’espèce humaine : l’énergie de notre étoile le soleil, l’énergie de notre caillou la terre et sa radioactivité interne. Il faudra que les générations futures les utilisent pour assurer leur bien être, en attendant l’extinction inexorable de l’espèce.
    L’angoisse de la fin de l’espèce humaine n’est pas un vecteur de progrès.

  4. Avatar de franck-nat

    Le progrès. Pour vous, serait ce un but ultime ? une philosophie ? une nécessité ?

  5. Avatar de Raymond
    Raymond

    Un impératif pour que l’espèce poursuive son chemin sans trop de souffrances et de morts infantiles. Oui je suis définitivement pour l’aseptie grâce à Pasteur, à la Pénicilline grâce à Fleming et à la pillule contraceptive grâce à Pinkus.

  6. Avatar de el gringo
    el gringo

    Un potentiel de 15 à 18 milliards de barils et une production de 1.5 millions de baril/jour qui fait environ 550 millions de barils par an.
    Donc il reste 27 à 33 ans avant la fin du pétrole en Mer du Nord selon le scénario optimiste.

  7. Avatar de DJdri
    DJdri

    Ben c’est la philosophie des lumières (les traces des cours de première !), mais en philo on apprend aussi que la vie n’est pas l’ensemble des fonctions qui s’opposent à la mort, définition qui amène à se demander qu’est-ce que la mort ? Mais plutôt l’ensemble des fonctions telles que la reproduction, l’auto-réparation, la croissance, l’auto-approvisionnement… Bref tout un tas de trucs que les robots sont capables de faire (pas encore toutes ces fonctions dans un seul robot mais rien ne s’oppose à cela), or un robot n’est pas vivant. Donc au final la vie c’est rien à part des atomes assemblés d’une certaine manière qui fait que ça évolue. Mais si pas de vie, pas de but non plus, pas de raison de trouver le « but ultime » (quel serait le but ultime d’un robot, sa mission ? devenir plus gros, plus intelligent, survivre le plus longtemps possible ? Pas sur qu’un robot aussi artificiellement intelligent qu’il soit se pose ses questions). Au final pas de but ultime non plus, donc pas de foi dans le progrès. Alors que faire ? Ben profiter, prendre l’avion, et envoyer des cartes postales !

  8. Avatar de Raymond
    Raymond

    Djdri, regardez la biographie de Prigogine, vous verrez que ce n’est pas un auteur du XVIIIème siécle. Mais je suis très fier de mes traces de cours de première et c’est vrai j’ai eu du mal à suivre par la suite. Bravo grand perspicace!

  9. Avatar de franck-nat

    Et bien votre position est très claire.
    « après moi, je m’en fous, le déluge ou pas ». Donc il est normal de chercher à extraire le plus de pétrole maintenant pendant votre retraite (ça doit suffir).
    Je suppose que vos petits enfants partagent cette opinion.

  10. Avatar de
    Anonyme

    Mon cher Franck et Mademoiselle Nat, vos conclusions schématiques m’attribuant des propos que je n’ai jamais tenus m’empêchent de continuer à parler avec vous sereinement de sujets qui nécessitent au moins le respect de la parole de l’autre. Les indices d’un procés d’intention apparaissent quand votre interlocuteur vous fait parler et répond à la fois. C’est le cas de votre dernier « poulet ».

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