Dans la multitude des procédés permettant de passer d’une fibre de lignocellulose à un carburant liquide ou liquéfiable et pouvant être utilisé pur ou mélangé à un carburant classique, à ce jour, aucun des procédés ne se démarque nettement. Ce foisonnement de voies possibles de natures thermiques, chimiques ou enzymatiques, souvent couplées, est clairement illustré par le très grand nombre de nouveaux projets aidés par le Department of Energy américain (FIG.). Cette carte illustre la pluralité des projets qui sont aidés par l’Administration, à hauteur de 60 à 80% des dépenses. Ces procédés sont souvent complexes, lents et de faibles tailles. Ce dernier point est du à des raisons d’approvisionnement en matières premières et de logistique. De ce fait, les investissements rapportés aux volumes produits annuellement sont généralement élevés: entre 3$ et 5$ par gallon/an soit 140$ à 210$ par baril/an. Compte tenu de ces contraintes, il est possible que les futurs procédés qui seront les plus utilisés seront les plus simples, faciles à conduire, avec peu d’effluents et utilisant des matières premières locales agricoles ou de types déchets municipaux. Ce ne sont pas ces productions qui sauveront la planète. De plus grandioses réalisations nécessiteront d’immenses ressources boisées couplées à des logistiques complexes. Seules les industries du bois et de la pâte à papier auront les moyens d’organiser ce genre d’unités industrielles en nombres très limités parce qu’en concurrence avec l’industrie du papier existante. Elles seront alimentées par les sous produits du sciage par exemple. Elles non plus ne sauveront pas la planète. Dans l’élaboration des mix énergétiques futurs il est donc prudent de ne pas surpondérer l’apport des biocarburants de deuxième génération, même si le Président Bush est convaincu de l’inverse.
Le 16 Juillet 2008.


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