Quel va être le comportement des consommateurs américains a la suite de la baisse des prix des carburants?

                     En quelques mois, de Février à Juin, les prix à la pompe des carburants se sont emballés dans les Stations Services américaines, les prix moyens de l’essence venant de 3$ le gallon ont franchi 4 mois après les 4$ le gallon. La réaction des consommateurs a été immédiate, avec un désintérêt profond pour les 4X4 et une attention se tournant vers les petits modèles de voitures économiques ou hybrides. L’industrie automobile américaine vient de connaître un des revirement les plus soudains et les moins anticipés de son histoire, accompagné en catastrophe de fermetures d’usines, d’une remise en cause de la politique produits et de décisions de reconversion d’unités de production, vers des modèles plus sobres en carburants. Mais avec le revirement du Marché du pétrole et la rapide baisse des cours observée, certains se posent déjà la question de savoir si l’industrie automobile américaine n’a pas sur réagi. En d’autres termes est-ce que ces choix des consommateurs vont-ils revenir ou non à ceux qu’ils exprimaient avant la crise? L’attrait des charmes des 4X4 ne va-t-il pas reprendre de son influence?Prixessenceusa200808_2

                     Pour prédire ces possibles revirements ou fluctuations de comportement des sites Internet comme Edmunds.com étudient l’intérêt des consommateurs américains pour telle ou telle famille de voitures. Sur ce site des gens de Marketing analysent les évolutions de centres d’intérêts des consommateurs potentiels. Ils ont effectivement noté qu’avec la baisse récente des cours de l’essence l’intérêt pour les voitures hybrides et les véhicules compacts baissait (FIG.). Mais ils notent cependant que les effets de la crise ne sont pas effacés et que le paramètre consommation en carburant est devenu un élément important, parmi les critères de choix d’un véhicule, pour les citoyens américains. Hybridconsidedmund

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                   Ce qui semble plus important que les sentiments des consommateurs devant les prix variables de l’essence, me semble être l’ensemble des paramètres qui vont forger leur comportement dans les années à venir. Comme par exemple les offres fiscales des Etats, les offres produits des constructeurs aiguillonnés par les trois japonais Toyota, Honda et Nissan qui vont vouloir profiter de l’occasion pour se démarquer des historiques « Big Three » en retard (GM, FORD et Chrysler) et enfin  les règlements gouvernementaux concernant la politique de maîtrise énergétique de la future administration, définissant la consommation moyenne des véhicules au travers du CAFE (corporate average fuel economy).

                      Cette crise énergétique aura été une étape importante de prise de conscience de la part du public américain, aux autorités et aux industriels de prendre le relais pour conforter cette nouvelle attitude de consommation. Les voitures économes en énergie revues par le Marketing japonais ou américain peuvent être très smart et très chères, pour le plus grand bonheur des affaires.

Le 13 Août 2008.

Commentaires

2 réponses à “Quel va être le comportement des consommateurs américains a la suite de la baisse des prix des carburants?”

  1. Avatar de crofin

    Enfin les bonnes questions ! bravo !
    A mon très humble avis, les américains ne sont pas prêt de recommencer leur consommation effrénée (tout du moins à court terme) car ils ont reçu en pleine figure l’augmentation à la pompe notamment. D’ailleurs, ils ont freiné leurs trajets et se concentre sur des voitures moins gourmandes (les constructeurs aussi).
    A plus long terme l’être humain oublie…mais comme je ne vois pas vraiment le pétrole baisser (retour vers 50 USd très improbable), les USA vont continuer sur le voie de l’économie.
    Bonne journée

  2. Avatar de el gringo

    La demande pétrolière des Etats-Unis durant le premier semestre 2008 a diminué de 800.000 barils par jour (bpj) en moyenne par rapport à la période comparable de 2007, soit la plus forte baisse depuis 1982, fait savoir l’Administration américaine de l’information sur l’énergie (EIA).
    http://www.latribune.fr/info/La-demande-de-brut-aux-USA-n-a-jamais-autant-baisse-depuis-1982-034-~-USA-PETROLE-EIA-20080812TXT-$Db=News/News.nsf-$Channel=Bourse
    Les livraisons de brut Opep ont augmenté de 145.000 bpj le mois dernier, à 32,8 millions de bpj, avec l’augmentation de la production de l’Arabie saoudite, du Nigeria et de l’Iran.
    La Norvège, le Canada, l’Argentine et le Brésil ont parallèlement permis d’augmenter de 520.000 bpj la production non-Opep.
    Les prévisions de croissance de la production non-Opep ressortent désormais à 455.000 bpj pour 2008 et 655.000 pour 2009.
    http://www.latribune.fr/info/L-AIE-releve-sa-prevision-de-hausse-de-la-demande-de-petrole-428-~-PETROLE-AIE-20080812TXT-$Db=News/News.nsf-$Channel=Bourse
    Néanmoins l’OPEP a annoncé qu’elle limiterait sa production si le prix du baril descendait à moins de 80 dollars.
    En six mois, le prix élevé du baril a rapporté 645 milliards de dollars aux huit membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, soit presque autant que pour tout l’an 2007.
    Les recettes des exportations d’or noir atteindront, pour 2008, 1250 milliards de dollars pour l’OPEP, auxquels s’ajoutent 300 milliards de dollars pour la Russie (non-membre) et les revenus d’autres pays d’Asie centrale.
    http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=237462
    Le sevrage risque donc de continuer encore un certain temps avec un peak oil ne concernant que les pays hors OPEP. L’OPEP fera attention à ce que la hausse du baril ne soit pas trop visible.
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/Hubbert_world_2004.png

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