Le Japon consomme moins de carburants mais importe plus de pétrole, de gaz et de charbon.

Harunobu1766                            La situation énergétique du Japon peut apparaître paradoxale au gré des communiqués, mais elle dépend en fait de divers mouvements de consommation qui s’opposent. Tout d’abord la consommation en carburants pour les transports routiers et aéronautiques est en retrait. Le patron d’Idemitsu, le second raffineur japonais, estime ce retrait de consommation en produits raffinés autour de 6% en un an. Idemitsu recherche donc à exporter plus de produits raffinés vers la Zone Asie. La taille du parc automobile japonais décroît, les ventes de véhicules hybrides augmentent, les compagnies aériennes japonaises suppriment de nombreux vols internes ou en partance d’aéroports régionaux. Mais en sens inverse, l’arrêt de la centrale nucléaire de Kashiwazaki depuis plus d’un an (Juillet 2007), à la suite d’un tremblement de terre, oblige les producteurs d’électricité japonais à pousser au maximum leurs centrales à flamme, dans un contexte de forte demande en électricité (LIRE). Il en résulte que les importations de pétrole brut  du mois de Juillet à 4,12 millions de barils/jour se sont accrues de 2,8% pour, en particulier, alimenter certaines centrales. De même les importations de gaz (+7.6%) et de charbon (+5,4%)  ont battu des records.

                            Globalement, malgré un retrait de la consommation des véhicules à moteur, les émissions de CO2 du Japon en 2008 ne seront pas bonnes. Ces résultats montrent par défaut, l’importance économique de l’énergie nucléaire japonaise.

Le 21 Août 2008.

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