La production d’énergie électrique éolienne: un gouffre à liquidités

                         Les Marchés financiers commencent à douter du modèle économique de l’industrie de production d’énergie électrique d’origine éolienne. En effet il faut bien dissocier les deux activités très différentes que sont la production d’éoliennes et l’exploitation de ces équipements. La première activité (danoise, allemande, espagnole, américaine) va très bien: les carnets de commandes sont pleins à craquer, les prix son en rapport, les réseaux de sous-traitants se développent à tout -va … l’industrie éolienne se porte comme un charme. Mais voila, c’est oublier 80% de la filière, ceux qui investissent dans ces équipements, produisent de l’électricité fondamentalement non rentable et donc subventionnée. Leur sort est moins enviable. Du statut supposé de « cash cow » qui devait générer des profits réguliers en produisant et vendant bien cher un parcimonieux courant, ces Sociétés sont devenues des gouffres à liquidités. EDF Energie Nouvelles dépense 100 Millions d’euros de liquidités par mois (LIRE) et est obligé de lancer un emprunt, quand à Theolia, sa variation de trésorerie fait apparaître une forte dépense de 164 Meuros au premier semestre 2008 (FIG.) dont 76 Meuros pour le seul BFR, à comparer à un chiffre d’affaire de 62 Meuros et une perte représentant 40% du chiffre d’affaire. Theoliacash

                       Ces Sociétés de faibles tailles dont les investissements importants pour assurer leur croissance demandent de fortes liquidités, ont eu, en plus, la désagréable idée de faire en parallèle un autre métier qui est  celui de constructeur d’équipements pour des tiers, ce qui a accrû leur besoin de liquidités. On le voit le modèle explose. Faible taille, plusieurs métiers, investissements de plus en plus onéreux et sûrement payés largement à la commande, intérêts d’emprunts et autres frais financiers en forte hausse … le cocktail est parfait pour boire le bouillon.

                       La viabilité financière de l’exploitation des sources alternatives d’énergie est le préalable indispensable à leur développement pérenne. Il faut donc que l’industrie travaille sur des filières où de formidables réduction de coûts sont possibles (ex. le photovoltaïque) ou bien qu’elle recherche des synergies entre diverses formes d’énergies propres (ex. éolien ou solaire couplé à de l’hydraulique de pompage ou autre forme de stockage à inventer) afin de pouvoir moduler ses productions en fonction de la demande. La chasse aux subventions ou aux tarifs aménagés ne sera pas suffisante pour maintenir un épanouissement de ces activités.

Le 4 Septembre 2008.

Commentaires

16 réponses à “La production d’énergie électrique éolienne: un gouffre à liquidités”

  1. Avatar de Dijé
    Dijé

    Votre article contient de nombreuses inepties, reflétant à la fois votre méconnaissance du marché de l’éolien et vos lacunes en finance.
    S’il faut dissocier constructeurs d’éoliennes et exploitants, il ne faut pas oublier non plus de distinguer les développeurs de projets, chargés de monter des fermes entièrement puis de les revendre.
    Les exploitants de fermes éoliennes sont loin d’être des gouffres à liquidité. Seules des sociétés telles que Théolia, extrêmement mal gérées, privilégiant la croissance à la rentabilité, ne seront pas rentables avant plusieurs années. EDF EN, que vous prenez en exemple, génère un niveau de cash élevé.
    Une ferme éolienne, bien que coûteuse, est financée à 75-80% par de la dette. La société n’engageant que 15 à 20% de fonds propres. Evidemment, la majeur partie du cash sert au remboursement de la dette.
    Les exploitants bien gérés sont des sociétés extrêmement intéressantes, puisqu’elles bénéficient de contrats de rachats sur 15 ans offrant récurrence et visibilité de l’activité et crachent du cash.
    Vous remettez en cause les subventions. Or, l’intérêt de ce secteur est justement de profiter de ces subventions issues d’une volonté de mettre en place une politique incitative afin de faciliter le développement des énergies renouvelables tant que les coûts de revient ne leur permettent pas de concurrencer les sources d’énergies traditionnelles.
    Vous affirmez que tout va bien pour les constructeurs d’éoliennes. Oui, mais ce ne sera pas le cas indéfiniement. L’offre de ces producteurs excèdera très prochainement la demande des développeurs de projets, réduisant les besoins d’investissement et permettant aux exploitants de produire une énergie plus compétitive.
    Vous indiquez que les sociétés dans l’éolien font à la fois du développement de projet et de l’exploitation de parcs, brûlant ainsi leur cash dans ces deux domaines. Ce qui est totalement faux. Premièrement, toutes les sociétés ne font pas ça, bien au contraire. Deuxièmement, développer des projets permet justement de générer du cash afin de financer le développement des parcs pour compte propre.
    Par ailleurs, les dépenses de Théolia ne s’élève pas à 160 M€. Mais Théolia a dépensé 160 M€ de plus que ses entrée de trésorerie. Par ailleurs, ce n’est pas le BFR de Théolia qui est de 76 M€, mais
    sa VARIATION. C’est totalement différent. Le BFR au 30 juin 2008 est supérieur de 76 M€ à celui de fin 2007.
    Bref, une bonne révision du secteur et du monde financier s’impose. Oui, les exploitants ont un énorme besoin de cash puisque la majorité des dépenses sont engagées avant la mise en service des parcs, parcs qui vont générer du cash pendant au moins le s20 prochaines années… Alors, c’est pas si rentable ?

  2. Avatar de JP
    JP

    « Vous affirmez que tout va bien pour les constructeurs d’éoliennes. Oui, mais ce ne sera pas le cas indéfiniement. L’offre de ces producteurs excèdera très prochainement la demande des développeurs de projets, réduisant les besoins d’investissement et permettant aux exploitants de produire une énergie plus compétitive. »
    J’aimerais bien que vous ayez raison, mais je ne sais pas ce qui vous fait dire cela.
    Les fabricants semblent préférer l’augmentation de leurs tarifs à l’augmentation de leurs capacités, ce qui se comprend, vu que personne ne sait pendant combien de temps encore les investissements dans les parcs seront aidés par les politiques de rachat du kWh à prix garanti.

  3. Avatar de Raymond
    Raymond

    Je pense JP que vous répondez très bien à vos propres questions. La dernière partie de votre post répond parfaitement à la première.
    Je ne pense pas que l’offre excèdera prochainement la demande parce que le nombre d’acteurs est très limité (une douzaine entre l’Europe et les US) avec pour certains des positions très fortes (GE aux USA, Vestas et Enercon en Europe) dans un marché dopé à coup de subventions. Un partage du gâteau est évident, il n’y a pas de nouvelle technologie qui pourrait renverser les hiérarchies. Seule la concurrence du photovoltaïque et la baisse des aides financières pourra un jour venir ébranler la filière. Ce sera une bonne chose.

  4. Avatar de Raymond
    Raymond

    Monsieur Dijé, je vous recommande vivement de lire la dernière page du rapport du communiqué d’EDF Energies Nouvelles qui fait état de ses flux de liquidités durant le semestre, cela vous évitera de raconter un peu n’importe quoi sur la « génération de cash élevée » d’une Société qui est obligée d’emprunter 500 millions d’euros après en avoir grillé 600 millons au premier semestre.
    Je voudrez aussi vous faire remarquer, très respectueusement qu’un point de vue différent du votre n’est pas obligatoirement une ineptie et que votre introduction n’est pas une ouverture idéale au dialogue. Mais celà est votre problème.
    Je vous remercie de me rappeler que lorsqu’on parle de variation de trésorerie et qu’on aborde les Besoins en Fonds de Roulement, ce sont de façon évidente, des variations de ce poste dont on parle.
    Malgré vos arguments, somme toute bien ténus, je persiste donc à penser que de vouloir faire deux métiers celui de promoteur et celui d’exploitant de parc éolien nécessite beaucoup de liquidités et de compétences que des entreprises de tailles modestes comme Theolia ou EDF EN ne possèdent peut-être pas.
    Je suis tout de même d’accord avec vous sur un point: il doit sûrement exister des Sociétés de production d’électricité d’origine éolienne bien gérées dans le monde.

  5. Avatar de el gringo

    C’est sans doute pour cela que 50.1% des actions de la Compagnie du Vent ont été rachetés par Suez aux dirigeants de cette société pour 321 millions d’euros fin 2007 pour un chiffre d’affaire de 11.3 millions d’euros en 2007 tout en gardant son directeur à sa tête et en la recapitalisant.
    Soit les dirigeants de Suez ont fait la plus mauvaise affaire de leur vie, soit ils savent parfaitement ce qu’ils font.
    http://www.enerzine.com/3/3447+Suez-acquiert-la-Compagnie-du-Vent+.html
    Prendre EDF comme exemple n’est pas très sérieux. EDF n’a jamais été un grand gestionnaire et a toujours profité d’un marché captif depuis 60 ans. Par exemple, EDF n’a fait presque aucune provision pour les dépenses à venir dans le nucléaire. Il y aura environ presque 50 réacteurs nucléaire à arrêter d’ici 2030 si les autorités de contrôle limitent la durée de vie des réacteurs à 40 ans (ce qui est presque acquis pour les 35 réacteurs de 900MW mais on parle désormais de 50 ans pour les réacteurs de 1300MW) et à les remplacer par d’autres moyens de production. Cela nécessitera de construire rapidement 30 à 40 EPR tout en démantelant les réacteurs arrêtés.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_r%C3%A9acteurs_nucl%C3%A9aires_en_France
    Ajoutons qu’en 2005, l’Etat a privatisé les futures retraites des agents EDF (après 2020) en les faisant supporter par le Fond de Réserve des Retaites (c’est à dire par les cotisations des salariés du privé) contre le versement de seulement 3.5 milliards d’euros alors qu’ils avaient jamais cotisé. EDF n’avait tout simplement pas les moyens de garantir les retraites de plus de 100.000 agents apès 2020 comme il y était légalement tenu.
    Autant de bénéfices pour les actionnaires.

  6. Avatar de Raymond
    Raymond

    Avec 11 millions de CA le pay-back des 321 millions ne va pas être immédiat, surtout s’il faut en plus investir massivement. Mais la Compagnie du Vent avec ses 85 employés fait elle aussi de la promotion éolienne. On croit rêver.

  7. Avatar de
    Anonyme

    Mon commentaire, peut-être agressif, n’est que le résultat de votre certitude de l’inefficacité de l’éolien, les mêmes critiques étant applicables au solaire PV.
    Mon commentaire sur EDF EN (el gringo, je parle de EDF ENERGIES RENOUVELALBES, pas de EDF tout court ; ce sont deux sociétés différentes, même si un lien capitalistique existe) était maladroit. Certes EDF EN brûle plus de cash qu’il n’en rentre. Mais je voulais parler de chaque projet pris individuellement. Tout projet génère un niveau de cash élevé très rapidement après sa mise en service. Si le cash flow total est négatif, c’est parce qu’EDF EN investit énormément dans de nouveaux projets, projets qui génèreront du cash très rapidement. La cash généré est négatif puisque l’intensité en capital est élevé, et que toutes les dépenses sont engagées avant la mise en service des fermes, fermes qui ne génèrent quasiment aucun cout une fois que l’exploitation a débuté.
    Par ailleurs, l’augmentation de capital de 500 M€ récemment annoncée a pour objectif de financer UNIQUEMENT les projets dans le solaire, secteur auquel vous pourriez adresser les mêmes critiques que celles que vous faîtes à l’éolien.
    Par ailleurs, le cash brulé au premier semestre par EDF EN (ie la variation de trèsorerie) a été de 130 M€, et non de 600 M€ comme vous le prétendez.
    Quelques rappels en vrac sur le marché de l’éolien :
    – le coût de génération d’un kWh éolien a diminué de 75£ entre 1990 et 2005.
    – les éoliennes situées sur des sites bien ventés produisent de l’électricité compétitive, soit 6 centimes de $ par kWh. Coût identique que le nucléaire, et 5 fois inférieur au solaire PV.
    – L’innovation technologique reste primordiale dans le secteur : les turbines de plus en plus puissantes permettent de gagner en compétitivité (puissance de 5 MW aujourd’hui par rapport à quelques KW il y a quelques années)
    – le nombre d’acteurs est limité mais… ne se limite pas à l’Europe et aux US. L’Asie, via l’Inde et la Chine, sont des acteurs majeurs du monde de l’éolien.
    – La hausse des capacités des constructeurs est effective. Vestats, premier constructeur d’éoliennes au monde, a doublé des capacités de production entre 2003 et 2006. Le prix des éoliennes dépend plus des subventions que de l’offre de turbines limitée : les exploitants refusent évidemment d’acheter une turbine plus cher que le cash que rapportera son exploitation, cash corrélé aux subventions.
    – Théolia n’est plus un développeur de projet depuis une semaine, mais a décidé de n’être qu’un exploitant.

  8. Avatar de Déji
    Déji

    Le commentaire précédent est de moi.

  9. Avatar de el gringo

    La Compagnie du Vent, spécialiste montpelliérain de l’éolien racheté par Suez à l’automne dernier, multiplie les projets, et embauche à tour de bras.
    Après être resté stable en 2006 et 2007 (une cinquantaine de personnes), l’effectif va passer à 100 personnes dès cet été. Et il devrait grimper à 270 personnes à l’horizon 2014. Le CA devrait suivre la même courbe : la société table sur 19 M€ en 2008, après avoir réalisé 11,3 M€ en 2007.
    141 éoliennes offshore. Selon Pierre Lagrandé, directeur adjoint, « cette croissance est liée à trois facteurs : à la construction des projets éoliens,mais également au développement du photovoltaïque et des biocarburants ». La Compagnie du Vent, qui exploite aujourd’hui une centaine d’éoliennes, table sur un parc de 600 éoliennes d’ici 2015, soit 1600 MW. Les permis pour une vingtaine de projets sont déposés. Le plus ambitieux : l’implantation de 141 éoliennes offshore, au large de la Seine-Maritime. Représentant un investissement de 1,5 Md€, et une puissance de 705 MW, il constitue le projet connu le plus important déposé à ce jour en France. « Nous espérons un début du chantier pour 2011 », confie Pierre Lagrandé.
    http://mag.herault.fr/vu-par/la-compagnie-du-vent-prend-son-envol
    Dans la corbeille de la mariée, la Compagnie du Vent avait une douzaine de permis de construire pour plusieurs milliards d’euros. Avec les moyens financiers de Suez et la possibilité d’emprunter aux meilleures conditions, ces projets n’auront sans doute pas trop de problèmes à être réalisés. C’est bien connu, on ne prête qu’aux riches.
    http://pagesperso-orange.fr/cabinet.germa/parcsproj01.html

  10. Avatar de Raymond
    Raymond

    Alors Bravo! et vive l’éolien!
    J’en déduis, monsieur Déji, que ce j’ai écrit sur EDF EN que vous trouverez en cliquant sur le petit lien rouge, tout à fait la haut, dans le texte est faux. Mais c’est vrai vous m’avez expliqué avec amabilité et pédagogie que c’est la VARIATION du BFR qui est importante!
    J’attends donc avec impatience qu’un groupement de constructeurs d’éoliennes vienne nous présenter un plan de réduction de coûts et de gains de productivité qui permettrait de supprimer les subventions à cette merveilleuse forme d’énergie.

  11. Avatar de el gringo
    el gringo

    La baisse des prix de l’électricité éolienne est déjà inclue dans le prix de rachat des futures installations à raison d’une baisse des tarifs de rachats de 2% par an (hors inflation).
    Donc en 2020, les nouveaux parcs éoliens ne gagneront plus que 0.064 euros le KWh au lieu de 0.082 aujourd’hui.
    De plus aux USA, la seule aide existante est un crédit d’impot de 2.1 cents le KWh (soit 1.4 centimes d’euros). Si on ramène cet avantage au coût de l’électricité, cela est loin d’être exorbitant. Cela doit représenter environ 10% du prix de l’électricité aux USA. Surtout si le pétrole ou le gaz remontent à des sommets himalayiens.

  12. Avatar de Raymond
    Raymond

    El Gringo, 64 euros le MWh (c’est plus simple comme unité, plus industriel, moins propagande éolienne) sont à comparer à un prix de vente industriel de l’électricité en France au 1er Juillet 2007 de 58 euros avec 9,7% de taxes (source: Eurostat). Vous vous apercevez tout de suite que ce n’est pas négligeable, puisque vous doublez la note. Pour l’électricité vendue au détail dans les foyers le prix de vente était de 121 euros TTC le MWh, avec 24,6% de taxes. Vous voyez que c’est encore important. L’astuce des coquins de l’éolien c’est de prendre une unité très faible d’énergie et de garder l’euro pour que cela semble tout petit. Dès que vous lisez un argumentaire « éolien » vérifiez si vous ne vous faites pas manipuler. Dans ce cas vous voyez simplement que ce qu’ils disent est faux, archi-faux. L’aide tarifaire est une part importante du prix de l’électricité en France et ailleurs. Aux Etats-Unis ils n’ont pas encore introduit le « Feed-in tariffs », mais certains Etats y pensent.

  13. Avatar de el gringo

    A la différence du photovoltaïque qui part de très loin, les économies dans l’éolien seront plus lentes car plus liées à des considérations d’ordre purement mécaniques (installation, aubes, matériaux).
    Pour reprendre vos chiffres et vos unités.
    Projetons nous en 2020, EDF paiera 64 euros l’électricité d’origine éolienne qu’il revendra 58 euros le MWh aux professionnels (à condition qu’on reste au même tarif qu’en 2007). Donc en 2020, EDF devrait perdre 6 Euros par MWh avec les industriels qu’il recupérera via la CSPE.
    Une première remarque.
    Les tarifs professionels sont alignés sur ceux de la concurrence qui produit de l’électricité à base de charbon, de pétole ou de gaz. En 2020, on sera sans doute largement au dessus des 58 euros le MWh. EDF ne cassera pas les prix car elle a trop besoin d’argent pour sa survie avec le financement du remplacement des 34 premières centrales de 900 MW qui auront 40 ans entre 2017 et 2025 sans parler des bénéfices des actionnaires.
    Pour les particuliers (3 kVA), aujourd’hui EDF facture 0.1325 euros le KWh TTC soit 132,5 euros le MWh TTC (ou 108.3 euros le KWh HT) dont environ la moitié pour le transport et la distribution. Il faudrait aussi compter les 24 euros d’abonnement annuel mais passons.
    Cela fait donc environ 54 euros HT le MWh pour la production et 54 HT pour le transport (ERDF vient de demander 15% d’augmentation sur ce poste).
    Sur ce prix, EDF rajoutera la différence 10 euros le MWh (64 – 54) sur la facture du consommateur via le CSPE soit 25 euros par an pour un ménage consommant 2500 KWh si tout l’électricité était d’origine éolienne ce qui ne sera jamais le cas. Donc avec 20% d’éolien (soyons fou) cela représentera 5 euros en plus par an et par ménage.
    Est-ce vraiment insupportable sachant que par exemple le CEA coute 3.3 milliards d’euros par an soit 120 euros par ménage qui n’apparaisse jamais sur les factures EDF ?
    Combien vont couter les retraites des agents d’EDF dont près de la moitié partiront à la retraite d’ici 2020 et qui seront payées par les cotisations des salariés du privé et non par EDF comme elle y était tenu avant 2005 ?
    Donc EDF ne paient pas la RD sur le nucléaire, bénéficie de l’aide de l’état qui paie les dérapage de la mise au point de l’EPR finlandais à AREVA,
    à bénéficié pendant des décennies des meilleurs taux d’emprunt grâce encore à l’état, ne provisionne presque rien pour le futur démantèlement des centrales nucléaires, ni pour la construction de nouvelles centrales, ne s’occupe pas du problème des déchets de ces centrales nuclaires qu’il laisse à la charge de l’état, a réussi à privatiser les retraites de ses agents pour une poignée de figues et conserve le quasi monopole de l’électricité en France.
    Et on s’étonne que d’autres producteurs ne vendent pas leur électricité moins cher ?

  14. Avatar de
    Anonyme

    Oui, ce que vous écrivez concernant EDF EN est en partie faux. Le solde en banque de la société n’a diminué que 130 M€ au cours des six premiers mois de l’année 2008. Vous ne tenez pas comptes des opérations de financement (notamment emprunts et remboursement de dettes), qui font pourtant partie intégrante du secteur puisque chaque projet est financé par dette à hauteur de 80%.
    Alors, oui, effectivement, si on enlève toute les sorties de cash sans prendre en compte les rentrées, ça nous donne des chiffres négatifs astronomiques… mais cela relève de la mauvaise foie.
    Il n’y a effectivement pas de feed-in tariff aux USA, mais le mécanisme de subvention (REC et PTC) est au final équivalent puisqu’il permet aux exploitants d’avoir un complément de revenus par rapport au prix de vente de l’électricité, prix de vente généralement fixé sur un marché libre ou se confronte l’offre et la demande sans intervention publique. Ce prix dépend essentiellement du prix du gaz (et donc du pétrole).
    Ne vous en déplaise, BFR et _variation_ de BFR sont deux notions totalement différentes qui nécessitent d’être utilisées avec précaution quand on y fait référence.

  15. Avatar de Raymond
    Raymond

    C’est faux ou en partie faux? Si c’est en partie faux cela veut dire que c’est un peu juste! Effectivement en empruntant on n’a plus de problèmes de cash. C’était bien l’objet de la note.
    Ma mauvaise foi me donne parfois mal au foie. Que puis-je y faire?
    Toujours aussi courtois, le bougre!

  16. Avatar de
    Anonyme

    C’est en partie faux. Le reste de la note est correcte.
    Emprunter n’est pas un problème si le projet une fois mis en service génère à la fois assez de cash pour rembourser cette dette et financer la croissance de la société, ce qui est le cas des projets éoliens ! D’autant plus que des actifs réels sont attachés aux emprunts.
    Pourriez-vous nous expliquer ce qu’il y a de mal à emprunter dans ce cas ?

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