Une cinquantaine de managers des industries photovoltaïques du monde entier, s’est réunie à Valence (Espagne) à l’occasion de la 23ème Conférence Européenne sur le sujet, sous l’égide de l’European Photovoltaic Industry Association (EPIA). Elle a affirmé que les prix de l’électricité d’origine photovoltaïque arriveraient à parité (grid parity) avec les prix de détail de l’électricité des divers pays européens entre 2010 et 2020. Le plus précoce, en 2010, serait l’Italie où les prix de l’électricité sont deux fois plus élevés que les prix français. Puis viendrait l’Espagne (2012), l’Allemagne (2015) et donc la France vers 2020. Ces chiffres doivent être pris avec prudence, mais ils sont indicatifs des formidables réductions de coûts attendues pour les dix ans à venir dans ce secteur: elles vont être considérables! Les principaux ingrédients qui expliquent cette évolution prévisible sont les suivants:
- une concurrence acharnée des nombreux acteurs industriels asiatiques, américains et européens sur un marché mondialisé, où la spécialisation de sous-traitants sur une étape du processus permettra de tirer les prix vers le bas du composant intermédiaire (wafer, film transparent, verre conducteur, cellule, etc.)
- une formidable évolution des technologies que ce soit en Silicium cristallisé ou en couches minces (Si amorphe, CuIn(Ga)Se, CdTe, etc.)
- des procédés industriels en continu, adaptés aux productions de masse,
- l’absence de nuisances du processus de production d’électricité photovoltaïque (rejets, bruits) et de servitudes, sinon quelques lignes électriques, qui en font une technologie aisément acceptable et implantable un peu partout sous le soleil.
L’EPIA et ses invités en ont déduit que 12% de l’électricité européenne pourraient être d’origine photovoltaïque en 2020. Ceci correspondrait à 400 TWh d’électricité produite, soit une puissance installée de 200 GW pour un ensoleillement de 2000 heures par an. Ce score ne sera peut-être atteint que postérieurement à 2020, mais il est indéniable qu’une énergie alternative ne nécessitant ni subventions ni aides tarifaires présentera des arguments très forts pour s’imposer.
LIRE le très intelligent communiqué de l’EPIA.
Le 6 Septembre 2008

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