L’AIEA revoit en légère hausse ses prévisions d’électricité d’origine électronucléaire pour 2030

                       L‘Agence Internationale de l’Energie Atomique à revu ses prévisions de production d’électricité d’origine nucléaire dans le monde à l’horizon 2030. Elle manipule deux scénarios extrêmes: le premier avec une faible croissance mondiale de la demande en électricité (1,9%)  et dans lequel la part électronucléaire baisserait avec une progression annuelle de 1,3%; le deuxième scénario suppose une croissance mondiale de la demande en électricité forte (3,3% par an) et une part d’électricité d’origine électronucléaire qui reste constante autour de 14%. Dans ce dernier cas les ressources électronucléaires croissent de 3,3% par an comme la demande globale. Par grandes zones l’AIEA maintient la part d’électricité électronucléaire aux Etats-Unis entre 18% et 20,6% selon le scénario (contre 19% aujourd’hui), elle fait décroître la part en Europe à 15% ou 20% en 2030 (contre 27% en 2007) et elle fait croître la part en Asie vers 12% à 14% (contre 10% aujourd’hui). Un tel scénario signifierait que les pays européens ne réaliseraient pas leur développement électronucléaire comme prévu, ils auraient donc le choix entre le gaz (Russe?), le charbon polluant et les énergies renouvelables.

                       Ces prévisions conduisent à des puissances électronucléaires en croissance dans le monde (FIG.) à 473 GW pour l’hypothèse basse et à 748 GW pour l’hypothèse haute,  mais en très forte décroissance en Europe dans le cas de l’hypothèse basse, où des nations, autres que l’Allemagne abandonneraient tout ou partie de leur puissance électronucléaire en ne renouvelant pas leurs centrales obsolètes? Nucleaireaiea2030p2_2

Le 13 Septembre 2008.

Commentaires

Une réponse à “L’AIEA revoit en légère hausse ses prévisions d’électricité d’origine électronucléaire pour 2030”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    Alors que le nucléaire compte pour seulement 14,2% de la production mondiale d’électricité en 2007 (2.608 TWh/18.368 TWh), moins que l’électricité d’origine hydraulique, cette proportion serait réduite à 12,4% (3.522/28.366) ou tout juste maintenue à 14,4% (5.551/38.626) en 2030 selon les hypothèses retenues.
    Cela dit, l’AIEA fait la promotion de sa boutique en « oubliant » de prendre en compte tous les réacteurs qui seront retirés du service d’ici 2030. Cela représente tout de même 320 réacteurs sur les 440 en activité aujourd’hui et près des trois quarts de la puissance nucléaire installée ( Réacteurs nucléaires mis à l’arrêt ).
    A voir le peu de réacteurs mis en service au cours des dernières années, comme le nombre encore modeste de réacteurs mis en chantier durant la même période, on peut largement douter de la crédibilité des prévisions de l’AIEA ( Combien de réacteurs nucléaires en 2030 ? ).
    D’ailleurs, il ne suffit pas de comptabiliser les ambitions de tel ou tel pays, pour lesquels avoir un réacteur nucléaire est souvent une affaire de prestige (comme de pauvres bougres fortunés veulent une bagnole tape à l’oeil). Lorsque l’on tient compte des réalités industrielles et des compétences techniques disponibles, la réalité est toute autre.
    Voir aussi le premier commentaire de : Blog énergie : Une puissance électronucléaire …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *