Le Ministre du pétrole iranien Nozari vient de relancer la Société pétrolière autrichienne OMV qui est un des six actionnaires du consortium (FIG.), pour qu’elle accélère la signature d’un accord avec l’Iran qui fournirait une large partie du gaz naturel au gazoduc Nabucco, pour alimenter les besoins en énergie européens en évitant la Russie. « Tout le monde sait que le Projet Nabucco ne peut pas marcher sans le gaz iranien, on ne peut pas ignorer une nation qui possède 16% des réserves mondiales de gaz dans un tel projet » a déclaré Nozari.
L’Iran menace de se désengager de ce projet si les affaires traînent trop. Mais s’il est un projet à forte connotation géopolitique c’est bien ce projet Nabucco. La concurrence entre la Russie et l’Iran sur le commerce du gaz naturel est appelée à être de plus en plus rude dans les années à venir. Les productions de gaz iraniennes, avec 3,8% des productions mondiales, ne sont pas à la hauteur des réserves de ce pays. Seuls quelques journalistes naïfs peuvent croire que l’Iran va ouvrir les portes à Gazprom, pour qu’il se serve dans les réserves iraniennes. L’Occident peut jouer cette compétition pour affaiblir les positions énergétiques russes, mais encore faudrait-il que l’Iran compose sur ses velléités guerrières et nucléaires. Quand aux groupes pétroliers il faudra choisir l’un ou l’autre. Total par exemple, a choisi le gaz russe en ce désengageant de South Pars au profit de Shtokman. Nabucco donne des boutons aux dirigeants russes qui feront tout pour le saborder, alors, l’Autriche hésite. A suivre!
Le 13 Septembre 2008.
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