Le caractère aléatoire des énergies éoliennes et solaires, en l’absence de mode de stockage efficace de l’énergie électrique, nécessitera en parallèle avec leur montée en puissance, la construction de centrales thermiques au gaz naturel qui assureront la continuité de génération d’électricité.
L’allemand Siemens dans ses prévisions industrielles pour la période 2008-2013 imagine une forte croissance de son marché accessible en centrales au gaz naturel. Il voit la puissance installée en progression annuelle de 8% par an sur cette période, tirée par les besoins créés par les énergies renouvelables et bien sûr, il s’en réjouit.
Ce thème a été repris par le CERA aux Etats-Unis qui note que l’énergie éolienne qui passera de 15 GW en 2007 à 65 -70 GW en 2015 va entraîner un besoin d’énergie en complément, aisément mobilisable, qui ne pourra être assuré que par des centrales à gaz. Pour les Etats-Unis qui sont en train de devenir un des gros producteurs de gaz dans le monde, à partir des immenses gisements de schistes bitumineux de leur sous-sol, la montée en puissance des centrales au gaz qui a déjà commencé depuis des années (FIG.) chez eux, ne doit poser aucun problème majeur. De plus, elles permettent dans une large mesure, aux exploitants de ces centrales d’échapper à d’éventuelles futures sanctions, contre les émissions de CO2 qui ne sont pas règlementées, pour l’instant, aux USA. Cette crainte limite le développement des centrales au charbon dans de nombreux Etats.
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Pour l’Europe c’est une toute autre histoire. Ses approvisionnements en Gaz Naturel sont très fortement liés à la Russie (40% en données 2006, FIG.) ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes à l’Allemagne par exemple, qui dépend beaucoup de cette source. Dans le cadre d’une politique énergétique cohérente l’Europe devrait donc élaborer une politique d’approvisionnement en Gaz Naturel et de développement de centrales, volet complémentaire indispensable à sa promotion des énergies renouvelables. Ou bien conclure que la part de renouvelable dans le mix énergétique européen doit être pour l’instant limitée, en attendant de meilleures relations avec son voisin.
Le Président Barroso, lors d’un voyage en Hongrie a bien affirmé qu’il ne voyait pas d’incompatibilité entre le gazoduc Nabucco et son concurrent direct Italo-russe South Stream, mais il n’apparaît pas ce genre de bla-bla constitue un grand pas vers la résolution des problèmes énergétiques européenne.
Le 15 Septembre 2008.
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