Repsol: premiers pas vers une refonte du paysage pétrolier européen?

                       Dans un marché où l’activité globale est nulle ou décroissante, la théorie économique nous apprend que le nombre d’acteurs économiques actifs sur ce marché a tendance avec le temps à décroître, en raison de la disparition des Groupes les plus faibles ou de processus de fusions entre égaux. L’histoire du secteur des Sociétés pétrolières nous confirme que cette règle s’applique. Il est nécessaire de considérer le seul marché accessible par les pétrolières non gouvernementales, comme un domaine d’activité qui globalement se rétrécit énormément, en particulier dans l’amont le plus rentable, d’exploration et de production. Il n’y a donc pas de raison que ce phénomène de concentration, conjoncturellement ralenti par la croissance des prix du pétrole depuis 5 ans, ne reprenne pas son cours (LIRE).Repsol200809

                       Aujourd’hui c’est Repsol, classée huitième pétrolière indépendante au monde, qui est sur la sellette. L’espagnol du BTP Sacyr Vallehermoso qui s’est illustré par des stratégies boursières douteuses en France et qui souffre cruellement de la conjoncture immobilière en Espagne doit vendre les 21% qu’il détient dans REPSOL qui ne vaut plus que 25 milliards d’euros, depuis la baisse régulière de son cours à la Bourse de Madrid, en passant à moins de 20 euros au mois de Septembre (FIG.).

                         D’après le journal espagnol l’Expansion (LIRE) les groupes pétroliers Total et Royal Dutch-Shell exploreraient la possibilité de prendre une minorité de blocage dans Repsol en rachetant à la fois les 20% du capital détenus par Sacyr et les 12,7% détenus par l’espagnole La Caixa. Il faut aussi savoir que l’assureur AXA détient 4,2% et Barclays 3,2% de la pétrolière espagnole. Cette information serait en tous cas cohérente avec les déclarations récentes du patron de Total, C. de Margerie, qui affirmait envisager de nouvelles acquisitions.

                       Une offre publique sur cette partie de REPSOL, qu’elle aboutisse ou pas, ne se ferait sûrement pas à 20 euros l’action. Il y a donc là une formidable occasion pour étalonner la valeur réaliste des groupes pétroliers mondiaux. Une opération vérité des prix qui devrait se situer à au moins 50% au dessus des cours actuels, pourrait tirer vers le haut l’ensemble des cours des actions pétrolières, anormalement décotées.

                        En attendant sur la nouvelle Total baisse de 1,4% et RDSA perd 1,6%.

Le 25 Septembre 2008.

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