D‘après les experts américains des gaz à effet de serre du CDIAC (Carbon Dioxide Information Analysis Center) les émanations de CO2 en 2007 auraient atteint un niveau qui serait 38% au dessus des émissions de 1992. Elles atteindraient 31 milliards de tonnes de CO2 (rem. c’est du CO2 qui est émis et non du carbone, c’est donc lui qui doit être quantifié). Ces chiffres doivent être considérés comme des ordres de grandeurs, en raison des incertitudes qui altèrent les chiffres chinois, estimés au mieux à 10% près. La Chine serait le premier émetteur mondial avec des émissions comprises entre 6 à 7 milliards de tonnes de CO2, puis viennent les Etats-Unis avec 6 milliards de tonnes. Ce sont les deux leaders mondiaux incontestés dans le domaine avec 40% des émissions mondiales (FIG.).
Il est cependant nécessaire de noter que les émissions de CO2 américaines qui se sont quasiment stabilisées entre 2005 et 2007 devraient commencer à décroître en 2008 en raison d’une moindre consommation de produits pétroliers et d’une substitution lente mais continue du charbon par le gaz, pour la génération d’électricité. La Chine, en l’absence de politique claire de rénovation de ses centrales électriques et de la faiblesse de son programme nucléaire va accroître ses émissions sensiblement au rythme de la croissance de son économie.
Vient ensuite, dans cette course infernale, un trio nettement détaché des deux premiers, constitué de l’Inde, la Russie et le Japon avec pour chacun, des émissions de CO2 comprises entre 1,3 et 1,7 milliards de tonnes. Ce serait l’Inde qui serait passée devant la Russie, mais les Russes n’ont pas dit leur dernier mot. Ils importent des 4X4 coréens ou japonais, dont plus personne ne veut dans les pays OCDE, pour consommer plus. Quand au Japon ses émissions sont à coup sûr en croissance, en raison de l’indisponibilité d’une partie de leur parc électronucléaire depuis le tremblement de terre de l’été 2007. A tous les trois ils représentent environ 15% des émissions mondiales de CO2 (FIG.).
L’Allemagne arrive en sixième position mondiale, ce qui n’est pas mal pour une nation qui se veut être un modèle de la démarche écologique. Quand à la France elle est dans les N° 16 ou 17 avec 1,3% des émissions mondiales de CO2, bien que le Ministre Borloo la trouve « très en retard ».
En l’absence d’une politique mondiale efficace de réduction des émissions de CO2 basée sur l’efficacité énergétique des transformations et des consommations ainsi que sur l’accélération des programmes électronucléaires, celles-ci continueront inexorablement à croître dans le monde, année après année.
Le 26 Septembre 2008.

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