L‘industrie automobile a besoin de crédit pour assurer les prises de commandes de ses clients et pour mener à bien ses investissements. Le « credit crunch » survient alors qu’à la suite des envolées des cours du pétrole et des contraintes écologiques nationales ou européennes, la demande du marché s’est complètement inversée, passant du 4X4 rugissant à la voiture légère et économe en carburant, associée à une baisse globale de la demande (-16% au mois d’Août). Bien sûr le marketing n’avait rien vu venir, l’offre produit est largement inadaptée. Les techniques de véhicules hybrides et les systèmes batteries ne sont pas maîtrisés. L’industrie automobile européenne doit assurer une révolution technologique dans un contexte économique très défavorable. L’aide financière de l’Europe sera la bien venue.
Parmi les constructeurs qui devraient normalement s’en tirer sans trop de difficultés se trouve Renault grâce à son alliance avec Nissan. Si les futurs produits Nissan sont performants et bien accueillis dans le monde, les produits Renault dérivés le seront également. Cette avance stratégique de Carlos Ghosn est fondamentale. Il joue d’ailleurs un rôle de leader au sein de la communauté des producteurs européens (ACEA) en proposant l’établissement de normes communes pour les futurs véhicules électriques.
Mais les autres constructeurs qui n’ont pas de liens forts avec un Groupe japonais vont devoir mettre les bouchées doubles pour essayer de rattraper un énorme retard.
Pour illustrer ce retard il suffit d’examiner une page de la présentation de Valeo au Salon qui montre le chemin à accomplir entre le Stop & Start ou se trouvent les constructeurs européens et le Plug-in Hybrid ou le 100% électrique sur lesquels expérimentent et industrialisent en ce moment les constructeurs japonais.
Le 6 Octobre 2008.
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