La descente aux enfers des cours de Bourse des Sociétés vertes s’accélère

                             La semaine boursière aura été terrible pour la plupart des Sociétés vertes de notre planète. Parmi celles que nous suivons régulièrement le producteur d’éthanol américain Verasun avec une perte hebdomadaire de son cours de 42% décroche la timbale. Mais plus sérieusement le deuxième le plus touché, Vestas, avec une chute de 34% de sa valeur à Copenhague, illustre le désarroi boursier de cet ex-fleuron de l’investissement vert. L’activité éolienne repose sur deux pattes: les subventions et le crédit. Ce dernier se raréfiant, l’activité est à terme menacée. Mais les actions des Sociétés du photovoltaïque ne vont guère mieux.Renouvelablescours200810c

                       Les deux grands du secteur, le chinois Suntech et l’allemand Q-Cells perdent en une semaine 33% et 31% de leur valeur boursière respectivement. Ils se retrouvent ainsi parmi les valeurs les plus dégradées depuis le début de l’année (TAB.). On y retrouve également le norvégien REC qui a perdu 20% de sa valeur. Cette Société, un des leaders mondiaux de la production de Silicium et de silane, produit plus de 2000 tonnes de ces deux produits réunis par trimestre. Elle a engagé un énorme plan d’investissement pour accroître ses capacités de productions annuelles de 11000 tonnes dans les deux ans à venir et pour augmenter ses capacités de productions de wafers et de cellules photovoltaïques. Mais elle avoue se poser des questions sur la pérennité de ce plan, compte tenu de la conjoncture et des restrictions de crédits.

                    Enfin parmi les groupes européens EDF EN a perdu 17% de sa valeur cette semaine, Iberdrola Ren. 15%, seul notre petit canard boiteux Theolia essaie se surnager avec une progression inattendue de 9% de son cours.

                     Ces baisses de cours posent tout le problème de la spéculation boursière sur des activités encore fragiles, bien souvent sous capitalisées et dévoreuses de cash pour assurer les investissements nécessaires à leur développement. Dans ces périodes de raréfaction du crédit, les cours des Sociétés endettées ou de celles vivant de la dette de leurs clients, subissent une formidable décote. De plus, dans la Zone Euro, l‘effacement accéléré de la stupide surévaluation de l’Euro alimentée et désirée par la Banque Centrale Européenne, pousse les investisseurs à liquider leur position en euro et à rapatrier leur cash en Zone dollar. On mesure ce phénomène par la baisse de l’Euro Stoxx (-47%) bien supérieure à celle de l’indice DOW (-37%) depuis le début de l’année (TAB.).

                      L’arrêt de la baisse de l’Euro vers sa valeur de parité de pouvoir d’achat avec le dollar, aux environs de 1,15 +/- 0,05 dollar pour un euro, sera le premier signal de l’arrêt du massacre boursier.

Le 25 Octobre 2008.

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