Avec un prix du brut aux environs de 115$ par baril et un prix du gaz naturel entre 10$ et 12$ les millions de BTU, les résultats du troisième trimestre, des grands groupes pétroliers intégrès vont être superbes. BP, le premier à publier ses résultats, affiche une génération de cash par les activités de 14,9 milliards de dollars durant le troisième trimestre, ce qui en cumulé depuis le début de l’année porte ce poste à 32,5 mrds $, contre un peu plus de 20 mrds $ pour les 9 premiers mois de 2007. Dans le cadre de sa nouvelle politique plus industrielle, la Direction de ce Groupe a amorcé un spectaculaire virage stratégique qui se traduit dans les chiffres.
Depuis le début de l’année, les investissements croissants (FIG.) atteignent 17 mrds$ contre 9,5 mrds $ en 2007 à la même époque. C’est 52% du cash généré qui a été utilisé dans des équipements ou des acquisitions comme Husky dans l’Alberta qui permet à BP de faire son entrée dans les sables bitumineux, ou bien l’achat de gisements de gaz dans les schistes bitumineux à Chesapeake aux Etats-Unis.
Par contre BP a ralenti son programme de rachats d’actions qui ne représente plus en 2008 que 8% du cash généré par les opérations contre 28% en 2007. Mais BP s’est désendetté sur des lignes de crédit court terme de plus de 3 milliards de dollars depuis le début de l’année.
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BP cotait 462 pences à la Bourse de Londres cet après-midi en augmentation de plus de 5%. En ces périodes de raréfaction de liquidités les belles pétrolières comme BP présentent un charme financier certain. Ses homologues qui s’appellent Exxon, Chevron, RD Shell ou Total vont majoritairement confirmer cette évidence dans les jours à venir, avec la publication de leurs résultats. La stabilisation mondiale des consommations de pétrole à un niveau très élevé ne veut pas dire la fin du pétrole, ni la fin des Sociétés pétrolières.
Le 28 Octobre 2008.
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