Le premier fabricant d’éoliennes du monde, le danois Vestas, a publié ses résultats trimestriels qui sont globalement bons. Le chiffre d’affaire du troisième trimestre à 1,759 mrds d’euros est en croissance de 53% par rapport à celui du même trimestre 2007. En cumulé depuis le début de l’année l’activité croît de 19% à 3,55 milliards d’euros. Les résultats intermédiaires dans l’année ne veulent pas dire grand chose puisque l’essentiel du résultat et du cash est réalisé au quatrième trimestre. Compte tenu des travaux en chantier, le chiffre d’affaire du quatrième trimestre devrait être correct. Cependant il est possible de noter quelques nuages à l’horizon 2009, avec un carnet de commande en baisse à la fin du T3 à 5848 MW par rapport à un carnet de 6529 MW à la fin du T2. Vestas a plus livré d’éoliennes au cours du trimestre qu’il n’en a rentré en commande. Il a « mangé du carnet ». La croissance des effectifs mondiaux de Vestas (FIG.) devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, mais elle pourrait s’arrêter en 2009 en attendant la fin du « credit crunch » affirme le communiqué.
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Cette croissance continue des effectifs, pour des résultats en progrès certes, mais pas au point de justifier une variation de main d’oeuvre projetée à fin 2008 en croissance de 34% par rapport à fin 2007, est la traduction de la politique industrielle de Vestas. Ce Groupe dispose de nombreuses usines dans le monde (Danemark, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis, etc.) dans le but de pouvoir collecter les subsides alloués par les pouvoirs publics locaux. Mais cette politique de morcellement industriel nuit à la productivité globale de l’entreprise. Or le principal problème de l’éolien, c’est qu’il est trop cher. Le chiffre d’affaire de Vestas en 2007 a représenté un million d’euros par MW vendu. C’est trop cher! Une baisse, même conjoncturelle d’activité, pourrait affaiblir cette Société vulnérable.
Le 6 Novembre 2008.
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