Réduire les émissions de CO2 n’implique pas nécessairement, comme le pensent certains hauts fonctionnaires européens à Bruxelles, l’abandon de toutes les techniques de génération de courant par les centrales thermiques à flamme. Rappelons tout d’abord qu’elles ne sont pas toutes et de loin, aussi polluantes les unes que les autres. A côté d’une centrale au lignite ou au charbon grecque du Groupe PCC qui génère en moyenne 1333 kg de CO2 par MWh, il existe une centrale à gaz à cycle combiné, du même Groupe, sur le site de Lavriou, qui génère 350 kg de CO2 par MWh. Il existe un facteur 4 entre le pire et le meilleur au sein de la même entreprise. Les centrales à gaz à cycle combiné et eau super critique permettent de réaliser des progrès décisifs dans les émissions de CO2. Il est de plus possible d’imaginer de réaliser des progrès supplémentaires en couplant une telle centrale à une unité de génération de vapeur de type solaire thermique. C’est ce que l’EPRI en Californie a décidé d’étudier.
L’EPRI (Electric Power Research Institute) a annoncé qu’elle allait apporter son aide à deux électriciens Dynegy et NV Energy, pour mener des études de démonstration sur le couplage d’une centrale à gaz ou d’une centrale au charbon existante, avec une unité de génération d’énergie de type solaire thermique. La transformation de ces usines en hybrides solaire et thermique à flamme permet de réduire les investissements nécessaires puisque toute la partie génération de courant et acheminement est commune. De plus la partie thermique solaire apporte un surcroit d’énergie bienvenu au moment du pic d’appel de courant, lorsque toutes les unités de conditionnement d’air tournent à fond.
Dans une région à fort ensoleillement comme l’Arizona ou la région de Las Vegas ou vont être conduits les essais industriels, l’ensoleillement annuel de l’ordre de 2000 heures par an représente 20% du temps total de fonctionnement de la centrale. Selon la puissance thermique associée à celle de la centrale, on peut atteindre jusqu’à 20% d’économies en combustible.
Il n’est donc pas impossible d’anticiper qu’il existera des centrales électriques hybrides solaires et à flamme qui génèreront moins de 300 kg de CO2 par MWh et consommant 80% du gaz utilisé à ce jour pour la même puissance. De plus, un surdimensionnement de la partie solaire permettra d’apporter un surcroit de puissance aux heures de pointes. Ces perfectionnements pourraient être couplés avec une montée en température de la vapeur pour aller vers les 250 kg de CO2 générés par MWh. Rappelons que les Etats-Unis ont produit en moyenne en 2006, dans leurs centrales thermiques, 853 kg de CO2 par MWh.
LIRE le communiqué de l’EPRI.
Le 12 Novembre 2008.
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