La Bourse ne croit pas au miracle des énergies renouvelables

                          Dans un monde en pleine déflation, certains charmeurs voudraient nous faire accroire que les industries des énergies renouvelables, rarissimes chez nous, sauveront notre pays de la crise. De l’autre côté de l’Altlantique certains, tout aussi mystiques, évoquent un possible « effet Obama ». Mais non, rien n’y fait! Dans un monde où les liquidités sont rares, où l’aversion au risque est élevée et où le report de décision rapporte, les énergies renouvelables sont en première ligne du jeu de massacre. Alors en une semaine, il est possible de noter une chute du cours de Pacific Ethanol de 32%, rejoignant ainsi son statut de « penny stock », ou celle du chinois Suntech de 26%. Après cette dégringolade quasi générale, le spectacle des cours de ces Sociétés constituent un véritable carnage boursier (FIG.). Boursecours200811b_2  

                              Sur l’échantillon examiné ici, seule EDF Energies Nouvelles a perdu moins de 50% de sa valeur depuis le début de l’année et se maintient au niveau de l’indice EURO STOXX 50. Ses riches parents y sont pour beaucoup. Quand au fabricant d’éoliennes VESTAS il a du mal à se remettre de sa plongée du mois d’Octobre (FIG.). Malgré les cours qui peuvent sembler très bas il est préférable d’éviter le secteur constitué d’entreprises fragiles et généralement endettées qui auront du mal à traverser la crise qui s’annonce. Edfvestas200811

Le 15 Novembre 2008.

Commentaires

5 réponses à “La Bourse ne croit pas au miracle des énergies renouvelables”

  1. Avatar de franck-nat
    franck-nat

    Mais la bourse croie (yait) dans les crédits hypothéquaires, l’argent facile et rapide et elle s’est précipitée durant les dernières années dans ce secteur.

  2. Avatar de raymond
    raymond

    Non, ce sont les banques qui ont fait cela, pour les collectivités locales de gauche de la banlieue parisienne. Hi-hi!

  3. Avatar de Emile
    Emile

    La Bourse ne croit pas au nucléaire d’AREVA
    Cours de la Bourse à Paris (Euronext) pour AREVA :
    02 janvier 2008 : 775 euros
    02 juin 2008 : 808 euros
    01 juillet : 745 euros
    01 août : 732
    01 septembre : 694
    01 octobre : 514
    03 novembre : 402
    14 novembre : 382 euros
    Soit une perte de 53% en 5 mois 1/2.
    Les déboires de l’EPR qui accumule les retards et les pertes financières en Finlande y est peut-être pour quelque chose. D’autant plus que l’EPR de Flamanville semble bien prendre le même chemin.
    Signer des contrats (bradés) ne suffit pas, il faut assurer ensuite.

  4. Avatar de julien
    julien

    tous ces chiffres sont à la fois justes et complètement dénués de sens….
    les marchés ou les investisseurs ne croient pas moins aux valeurs des industries des énergies renouvelables ou nucléaire qu’à n’importe qu’elle autre secteur de valeurs…
    je ne tiens pas à remettre en causes vos raisonnements mais prenez en compte que toutes les institutions financières, les banques d’affaires, les edges-funds sont dans une passes critiques qui les obligent à recourir à une chasse aux liquidités déraisonnée… toutes les valeurs, tous les marchés, dans tous les pays, même toutes les matières premières (et en même temps!!!) sont dévaluées, mêmes certaines devises…
    les marchés sont à la baisse et ne sont pas prêt de se retourner…cela n’a rien à voir avec ce secteur particulier…
    passée cette évidence, regardez donc que durant cinq années, les marchés se sont gargarrisés de hausses sur ces mêmes valeurs, qui sont tout autant spectaculaire que les baisses que vous montrez du doigt.
    le vrai débat qui devrait apparaître est qu’elle est la logique de tous ça…quelle est la légitimité de ces marchés spéculatif, quand aujourd’hui encore est annoncé que les entreprises du CAC ont encore fait des profits énormes de +12% en 2008, alors que les titres de ces mêmes sociétés, ce sont rammassé de 30 à 40% pour la même période…
    pourquoi un valeur telle que Repower, introduit à 10, il y a quelques années, se retrouvait à 200 y a un mois, et à touché les cinquante depuis, avant de remonter à 170, et tous cela sans vrai raison fondamentalle suggérée par les résultats même de cette entreprise…
    ces mêmes entreprises emploient des gens et ont recours au marché pour combler leurs besoin en capital…certes
    mais quels sont les conséquences sur les employés de telles variations indécentes des cours???

  5. Avatar de Raymond
    Raymond

    Emile, c’est une bonne idée, je vais mettre AREVA dans mon panel bien que comme vous le savez, AREVA n’est qu’un certificat qui ne fait l’objet que de peu de transactions en Bourse et qu’il n’est échangé quotidiennement qu’à quelques milliers d’exemplaires.
    Pour l’instant il affiche une perte de 49% par rapport au début de l’année ce qui le place dans le tableau classé en pertes décroissantes, juste au dessus d’EDF EN.
    La gestion d’un projet industriel complexe et innovant est semée d’embûches. Seuls ceux qui n’ont jamais participé à ce genre d’aventure peuvent se permettre de critiquer, sans très bien comprendre la complexité de la tâche.

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