Il est une évidence: le mouvement mondial vers les énergies renouvelables est (provisoirement) stoppé. A l’insouciance juvénile de start-up enthousiastes et peu compteuses, voila venu le temps des fins de mois difficiles et des sombres prévisions. Certains indices, comme l’affirmation de l’allemand SolarWorld désirant racheter des usines de productions de voitures, montrent que ces entreprises peuvent être dirigées parfois par des farfelus. L’action SolarWorld n’a perdu que 30% de sa valeur cette semaine et se rapproche ainsi du club très huppé des actions ayant perdu plus de 80% de leur valeur depuis le début de l’année (TAB.).
Mais d’autres ont fait pire encore cette semaine. C’est le cas du chinois Suntech, le N°2 ou 3 du photovoltaïque mondial, qui a perdu 44% de sa valeur, c’est le cas de THEOLIA en France qui en est à vendre ses éoliennes pour renflouer sa trésorerie et qui de ce fait perd 42% de sa valeur. Mais on voit aussi le norvégien REC un très gros du silicium décrocher de 30% et Q-Cells en Allemagne plonger de 27%. Ces pertes de valeurs boursières accompagnent bien sûr le mouvement général de baisse des cours, mais en l’amplifiant. La fragilité financière de ces entreprises généralement très endettées et peu aptes à supporter un mouvement de ralentissement des affaires, explique le climat de massacre. Les généreuses subventions étatiques aux énergies renouvelables ne suffiront pas à sauver les plus faibles du secteur.
Le 22 Novembre 2008.
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