Lors de la Réunion Nationale Stratégique sur l’Electromobilité qui a rassemblé en Allemagne plusieurs centaines d’industriels de l’automobile et de l’électrotechnique, un amer constat a été réalisé sur le retard de ces industries par rapport à l’avancement de leurs homologues japonais dans le domaine des véhicules hybrides et rechargeables. Seuls quelques prototypes de véhicules électriques étaient là pour égayer les diapos mais dans l’ensemble les communications étaient courtes, plutôt générales et ne présentaient que de lointains plannings. Le retard principal semble résider dans la non maîtrise de l’industrie des batteries et de leur définition. L’industrie des batteries Lithium-Ion est à 98% asiatique (FIG.). Dans le petit morceau camembert de 1,54% qui serait plutôt un 3% en valeur, figurent toutes les productions européennes et américaines de batteries de ce type.
La Mini électrique de BMW avec ses 5088 éléments d’accumulateurs (LIRE) illustrait parfaitement ce retard de conception. Le gouvernement allemand soutient bien un projet de rattrapage sur les batteries Lithium-Ion, le LIB 2015, mais qui, comme son nom l’indique, ne débouchera pas de sitôt. Ceci n’a pas empêché le Ministre de l’Environnement, Sigmar Gabriel, de déclarer sans sourciller: « L’Allemagne deviendra un marché de pointe pour l’électromobilité ». L’objectif du gouvernement allemand est de disposer d’un million de véhicules électriques sur les routes, à l’horizon 2020. Cet objectif n’est pas irréaliste, mais toutes ces voitures ne seront pas forcément de marques allemandes.
Le seul industriel allemand à rouler des mécaniques durant cette conférence, était Chemetall le leader mondial de la production de Lithium et de ses diverses formes chimiques (carbonate, hydroxyde, butyl-Lithium, etc.). Pour lui, les affaires marchent.
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Le 30 Novembre 2008.
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