Le Banquier HSBC, dans un souci de communication de type greenwashing à la mode, publie depuis deux ans les résultats d’un sondage multi pays concernant le réchauffement climatique dans un document intitulé: Climate Confidence Monitor. Ce travail qui rassemble les réponses de 12000 personnes questionnées dans 12 pays souffre d’un biais méthodologique: certains pays (Brésil, Chine, Hong_Kong, Inde, Malaisie, Mexique) sont questionnés on-line. Les réponses représentent donc l’opinion de la frange de population la plus avancée. Il faut donc dissocier les deux sous ensembles de réponses. A l’affirmation : »Le changement climatique et les réponses à lui apporter font partie des problèmes majeurs qui me préoccupent? », trois Américains ou Britanniques sur quatre n’adhèrent pas à cette position (FIG.).
Ils étaient 32% d’Américains concernés en 2007, ils ne sont plus que 26%. Mais où est donc l’effet Obama? Le réchauffement climatique serait-il incompatible avec la crise? On observe aussi ce mouvement de repli à Hong Kong (-10 points), au Brésil (-6 points) et en Inde (-6 points). Les problèmes du jour repoussent les préoccupations climatiques à plus tard.
Inversement on voit les Allemands émerger de leur indifférence en passant de 26% à 33% de personnes concernées. Il est possible de noter le très faible niveau de sensibilisation des Allemands à ces problèmes malgré une frange Verte très active et un Gouvernement passé maître dans la communication écolo. Quand aux Britanniques, leur scepticisme légendaire semble s’émousser, avec un score passant d’un piteux 22% à 26% en 2008. Les Français avec 36% d’adhésions sont dans la moyenne, mais on ne note pas d’effet Borloo particulier, ses Fables sur l’écologie sauvant la France, ne convainquent personne.
Ces sondages montrent que les gouvernements ont un énorme travail de communication à fournir pour convaincre leurs administrés de la menace climatique. Etre meilleur que le Président Bush dans ce domaine ne sera pas très complexe. Mais certains auraient-ils peur de se retrouver en face de leurs contradictions qui les conduit, comme c’est le cas pour l’Allemagne, à défendre, tout feu tout flamme, les centrales au lignite ou au charbon et à retarder l’instauration de taxes sur les émissions de CO2.
Mais les sondés ne s’y trompent pas ils sont une majorité à condamner le manque d’actions de leur gouvernement (FIG.II) en répondant qu’il devrait jouer un rôle plus important. Le résultat est particulièrement net en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Le 1er Décembre 2008.
–

Laisser un commentaire