Une organisation des Nations Unies qui passe un gros tiers du problème en pertes et profits, en ne se préoccupant pas des émissions de gaz à effet de serre de la Chine, de l’Inde ni du Moyen-Orient. Une délégation américaine qui n’a rien à dire en ces périodes de transition du pouvoir exécutif. Une Europe, sous la férule de la France, qui essaie de mettre en équation son absence de politique énergétique. Comment parler de règles régissant les émissions de CO2 si, au préalable, un minimum de consensus n’a pas été trouvé sur une politique énergétique commune? Alors la France propose de réduire par deux les objectifs de réduction des émissions de CO2 des pays de l’est de l’Europe et d’exempter les industries sensibles (ciment, acier, aluminium, automobile) susceptibles de fuir des pénalités trop lourdes (carbon leakage). Un projet français a même été préparé pour faire payer l’addition par les producteurs d’électricité.
Seraient octroyés aux pays européens à faible PIB et utilisant au moins 30% de charbon ou de lignite comme combustible pour la génération d’électricité, des droits d’émissions gratuits qui pourraient être progressivement réduits jusqu’en 2016. La Commission Européenne aurait, de plus, la possibilité de suspendre ces ventes de droits d’émissions en cas de flambée des cours du combustible (si le cours est trois fois supérieur à la moyenne des six derniers mois connus). Bref une usine à gaz à l’européenne.
Mais ce qui est certain c’est que les E-On et autres RWE allemandes, grosses utilisatrices de charbon et de lignite, n’accepteront jamais de payer seules l’addition. Elles peuvent compter sur la dynamique Chancelière Merkel pour les défendre et arrêter le processus en cours. L’écologie à ses limites, surtout en Allemagne.
Il n’était vraiment pas nécessaire d’aller à Poznan pour laver le linge sale, on aurait pu rester en famille, entre seuls Européens.
Le 7 Décembre 2008.
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