La Japan Automobile Manufacturer Association (JAMA) vient de publier un papier très bien fait sur les divers paramètres qui déterminent les émissions de CO2 liées au transport automobile. En s’appuyant sur l’exemple japonais qui a vu ses émissions de CO2 liées au transport se réduire depuis 2001, le JAMA insiste tout particulièrement sur le concept de « Travelling Coefficient » qui est tout simplement le ratio entre les émissions réelles de CO2 lors d’un trajet et les émissions théoriques déclarées du véhicule, déterminées sur un banc de test selon un profil type.
Ce coefficient qui peut majorer les consommations des véhicules de 30 ou 40% dépend de divers facteurs que sont le mode de conduite, les embouteillages, l’utilisation d’air conditionné, etc.
De ce constat, les japonais ont dégagé deux axes majeurs pour réduire les consommations de leur parc automobile:
- l’éco-conduite par la formation, la sensibilisation des conducteurs et leur mise à disposition d’équipements d’aide à la conduite,
- la réduction des embouteillages et des diverses causes de réduction de la vitesse du trafic routier.
La consommation moyenne des voitures et encore plus des camions beaucoup plus lourds s’emballe littéralement dans les embouteillages. Les Japonais ont déterminé que pour un indice 100 de consommation à 40 km/h en moyenne, cette consommation pouvait être doublée pour une vitesse moyenne de 10 km/h (FIG.II).
La réduction des embouteillages est d’évidence un geste écologique. Il n’est pas certain que cette très importante courbe soit bien connue de nos édiles. Un poids lourd qui consomme 30 litres aux cent kilomètres sur autoroute va consommer 60 litres à l’approche des villes ou dans les périphériques urbains encombrés. Les mesures à prendre sont essentiellement collectives, liées aux infrastructures routières, à la mise à disposition de transports en commun, etc. mais aussi individuelles par le choix en temps réel des trajets les plus fluides.
L’exemple japonais montre que l’ensemble de ces mesures associées à de nouveaux véhicules plus sobres en carburant peut conduire à une réduction des pollutions liées au transport routier (FIG.III).
Je vous recommande la lecture de ce papier très bien fait et instructif.
Le 8 Décembre 2008.
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