Notre très dynamique président s’est enorgueilli d’avoir réussi à conclure avec les autres représentants des Etats européens un accord historique sur la politique environnementale en enlevant 20% par ci ou 20% par là dont on ne sait trop quoi, on ne sait où, le tout pour 2020, c’est à dire suffisamment loin pour que demain rien ne change vraiment. Il faut être conscient que, malgré les propos fleuris de notre Président, il ne se passera rien de très important en Europe pour tout ce qui concerne les émissions de CO2 tant qu’il n’existera pas une Politique Energétique Commune. Les émissions de CO2 sont au mieux stables ou en très légère décroissance en Europe (FIG.) parce que rien de décisif n’est décidé pour infléchir et accélérer la progression de sa politique énergétique (LIRE). Une indispensable mais pour l’instant politiquement incorrecte, Politique Energétique Commune ou Partagée, dotée d’un budget, devrait se fixer au niveau européen un certain nombre d’objectifs importants.
Parmi ceux-ci devraient figurer:
-des objectifs de substitutions des centrales électriques aux lignites ou au charbon par des centrales nucléaires ou au gaz à cycle combiné éventuellement couplées avec des énergies renouvelables. Pour cela un budget d’aide aux pays européens les plus pollueurs (FIG.II) devrait être défini afin de planifier annuellement les centrales à démanteler et à remplacer.
-les politiques énergétiques des transports terrestres, maritimes et aériens seraient définies et les infrastructures routières, ferroviaires et les modes de navigation aérienne seraient modernisés
-les procédés qui marchent et à rentabilité prouvée, centrales à gaz à cycle combiné, centrales nucléaires seraient normalisés et standardisés pour faire décroître les coûts des investissements et assurer des standards de sécurité admis par tous.
-les aides tarifaires devraient être harmonisées et leur caractère provisoire serait clairement défini,
-les politiques d’approvisionnement de l’Europe en énergies primaires y seraient établies,
-les efforts de R&D seraient définis et financés. Ils concerneraient entre autre les futures centrales à neutrons rapides, la fusion nucléaire type Iter, le photovoltaïque de rendement et de coût améliorés, le stockage de l’énergie
-l’ossature du réseau électrique européen unifié serait définie et réalisée, les standards de qualité et de fiabilité de l’électricité seraient définis
-les règles, les taxes sur les émissions de CO2 ou les droits d’émissions seraient définis et participeraient au financement de la PEC.
-enfin les modalités d’aide de l’Europe à d’autres pays (Chine), pour les aider à maîtriser leurs émissions de CO2, y seraient décidées, planifiées et gérées.
La mise en commun de ressources pour faire avancer une politique énergétique durable en Europe semble être un objectif prioritaire de bon sens. Cette urgence n’apparaît pas aux yeux d’hommes et de femmes politiques qui gouvernent en Europe. Leur préférence va à l’utilisation de l’inusable arme de la démagogie, pour assurer leur élection future, à l’aide d’éoliennes et de pseudo discours écologiques camouflant leur volonté de ne rien changer.
Le 14 Décembre 2008.
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