Toyota, Nissan-Renault, Mitsubishi possèdent tous les trois leur filiale de construction de batterie en association avec un spécialiste du métier: Panasonic pour Toyota, NEC pour Nissan-Renault et GS-Yuasa pour Mitsubishi (TAB.). Compte tenu de l’importance stratégique du système batterie, les producteurs de voiture ont filialisé les unités de production et verrouillé ainsi le marché. L’absorption de Sanyo par Panasonic va rendre encore plus l’ensemble parfaitement hermétique. Alors les concurrents essaient d’imiter le schéma comme Samsung qui a créé Limotive avec Robert Bosch. Sur ce thème, Daimler vient d’annoncer qu’il allait filialiser la production de batteries en utilisant les connaissances du Laboratoire allemand Evonik qui dispose d’un séparateur original et utilise un oxyde lithié de deuxième génération à base de Ni, Mn et Co développé en coopération avec le laboratoire japonais ENAX.
Dans les faits c’est Daimler avec sa filiale détenue à 90% qui veut se lancer dans l’aventure des batteries sur la base de connaissances de laboratoire et avec un réseau de sous-traitants européens inexistant dans le domaine des batteries. Ce n’est pas forcément une très bonne idée et disons que c’est donc pour l’instant essentiellement de la communication. La production industrielle de batteries Li-Ion allemande n’est pas pour demain, Evonik et son laboratoire de développement Li-Tech sont d’ailleurs partenaires du grand programme allemand LIB 2015 qui fixe l’échéance à beaucoup plus tard.
Un examen des autres alliances possibles montre que Volkswagen pourrait s’allier, à côté de Honda, à la partie Sanyo de Panasonic, Peugeot a choisi de s’allier avec le Groupe Mitsubishi, les constructeurs américains pourraient se retrouver autour de l’alliance GM-Hitachi Vehicle Energy. Le panorama serait alors éclairci. Fiat et les Suédois rejoindraient des groupes plus importants. Seul le sort de BMW ne semble pas évident.
L’électrification des véhicules routiers va être la grande aventure de ce début du 21ème siècle, tous ne réussiront pas, certains resteront sur le bord de la route pour regarder passer le progrès. Pour l’instant les constructeurs européens, à l’exception de Renault, semblent être totalement largués.
Le 15 Décembre 2008.
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