A l’approche du Salon de l’Auto de Detroit, il m’a semblé utile d’essayer de me doter d’un outil de conversion entre les consommations, les autonomies et les émissions de CO2 d’un véhicule, qu’il soit américain, japonais ou européen. L’exercice est assez indigeste. Les Américains et les Japonais caractérisent un véhicule à moteur par son autonomie mais les premiers sont en miles par gallon tandis que les seconds sont en kilomètres par litre. Nous caractérisons un véhicule par sa consommation, mais pour 100km pour obtenir un chiffre lisible en litres. Enfin les nouvelles directives européennes introduisent les émissions de CO2 exprimées en grammes par kilomètre parcouru. Elles obligent à séparer les véhicules en diverses catégories, en fonction des carburants utilisés qui ont des teneurs en carbone par unité de volume différentes. Bien sûr les normes pour définir ces valeurs expérimentalement sur des bancs d’essais sont toutes différentes d’un pays à l’autre, il serait donc superflu de faire des calculs d’une très grande précision.
Quelques repères:
-un véhicule américain qui parcourt 23,5 miles par gallon, parcourt 10 km par litre au Japon, consomme 10 litres aux cent km en France et rejette 232g de CO2 au km s’il est à essence et 266 g de CO2 si c’est un diesel, à Bruxelles. C’est simple!
-un véhicule essence qui consomme 5,6 litres/100 km ou un véhicule diesel qui consomme 4,9 litres /100 km émet 130 g ce CO2 par km.
-l’objectif du CAFE américain, horizon 2020, à 35 miles par gallon d’essence représente une émission de CO2 de 156 grammes de CO2 par km (relax Max!)
– il faudra atteindre 55 miles/gallon avec de l’essence et 63 miles/gallon avec un diesel, pour passer au dessous de 100 g de CO2/km.
L’introduction des émissions de CO2 dans les normes européennes et donc dans la communication des divers constructeurs est sûrement un paramètre qui a permis d’accélérer la prise de conscience du problème écologique par les équipes Marketing de ces grands Groupes. Dans des périodes de prix des carburants élevés la consommation du véhicule demeure cependant un outil précieux d’orientation du choix du consommateur. C’est dans tous les cas cet indicateur et une politique de prix élevés des carburants qui ont poussé à la diésélisation du parc automobile européen durant ces dernières années.
Le 3 Janvier 2009.
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