L‘Energy Information Administration, suivant les prévisions des économistes, revoit chaque mois les consommations d’énergie des Etats-Unis pour 2009 à la baisse. Ces consommations baisseraient globalement d’un pourcent, tirées à la baisse par les consommations de pétrole qui chuteraient de 2% à 19,1 millions de barils/jour venant de 19,5 en 2008. Les consommations de gaz baisseraient d’un pourcent en raison d’une demande stable d’électricité et de la baisse de la demande industrielle. Les consommations de charbon seraient également en baisse de quelques fractions de points. Mais l’EIA attire fort justement l’attention du lecteur sur la fragilité de ses prévisions de consommations en produits pétroliers (FIG.) qui vont dépendre dans une large mesure du comportement des consommateurs américains. En particulier l’EIA doute de la pérennité de l’engouement des citoyens américains pour les transports en commun, observé durant l’été 2008, avec les nouveaux prix cassés des carburants. La possibilité d’une reprise des consommations avec la baisse des prix à la pompe ne peut pas être négligée.
Ces prévisions à la baisse couplées à des approvisionnements généreux en gaz et en pétrole participent à la chute inexorable des cours, animée par une spéculation qui attend patiemment le signal de départ d’un rallye à la hausse, comme le démontre la hausse continue des stocks en produits pétroliers aux Etats-Unis. (FIG.II)
On notera, entre autres, les stupides déclarations guerrières de Richard Jones, sous-directeur à l’Agence Internationale de l’Energie, parlant des membres de l’OPEP: « Ils annoncent qu’ils vont réduire leurs productions dans l’espoir de voir les cours se réévaluer, mais ils doivent comprendre que l’économie mondiale a besoin d’une pose après la période de prix élevés du pétrole ». Ce que dit ce Monsieur est sûrement vrai, mais ce ne sont pas ses déclarations guerrières qui vont calmer la spéculation qui est aussi meurtrière pour l’économie, à la baisse comme à la hausse. Dans tous les cas, cela ne met pas l’OPEP, seule institution capable de réguler un peu les cours du brut, dans une position de force. Il existe encore au sein de l’AIE des anciens adeptes de Mandil qui prêchent pour un pétrole à 20 dollars le baril.
Le 15 Janvier 2009.
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