Le procédé d’enrichissement par laser, longuement étudié par le CEA et la COGEMA sous les noms de SILVA, puis de MENPHIS, abandonné en 2003 au profit du procédé par centrifugation, malgré d’encourageants résultats, condamné par la Cour des Comptes comme un inutile projet de techniciens va finalement connaître une embellie, mais sous d’autres cieux, ceux de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis. C’est tout d’abord un procédé formidablement ingénieux qui consiste à vaporiser sous vide vers 1200°C les atomes d’Uranium et à ioniser sélectivement les atomes d’Uranium 235 par des excitations laser successives. Une fois chargés positivement, après la perte d’un électron, les atomes d’U235 sont attirés par des plaques chargées négativement sur lesquelles cet isotope se condense (FIG.).
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GE-Hitachi un des grands acteurs du nucléaire civil dans le monde vient de poser une demande de construction et d’opération (COL) auprès de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) américaine. Cette usine serait située en Caroline du Nord à Wilmington là où se trouve le Siège Social de GE-Hitachi. La capacité de production de l’usine serait de 3,5 à 6 millions d’Unités de Travail de Séparation, soit 7% à 12% de la capacité mondiale de séparation isotopique d’Uranium. Cette usine utilisera, sous licence, le procédé SILEX développé en Australie et propriété de la Global Laser Enrichment dans laquelle le Canadien producteur d’Uranium Cameco est actionnaire.
Une grosse erreur en France qui devient un très grand procédé quelques années après aux Etats-Unis. Est-ce encore une victime du caractère trop « précautionneux » de nos élites élevées dans cette Grande Ecole de la prise de risque qui s’appelle l’ENA? Quel gâchis!
Le 5 Février 2009.
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