Les nouvelles énergétiques de la semaine du 6 Février 2009 dominées par les annonces autour du nucléaire

Businessupdate                         Cette semaine, sans aucune contestation possible, ce sont les nouvelles autour du nucléaire dans le monde qui ont tenu le haut du pavé. La plus importante nous vient de la Chine qui dispose d’un objectif officiel de 40 GW de puissance électronucléaire installé en 2020, mais qui apparaît de plus en plus insuffisant devant la gravité des problèmes climatiques annoncés. La National Energy Administration chinoise fixerait un objectif de 70 GW et surtout, demanderait à ce que le nombre de réacteurs en construction soit porté de 10 à 16. Cet objectif de 70 GW pour la Chine en 2020 doit être comparé aux 63 GW de puissance nucléaire d’EDF en France aujourd’hui. La Chine est un nain du nucléaire avec un peu plus de 2% de sa production d’électricité de cette origine. Si la Chine veut atteindre aux environs de 15% de production électronucléaire vers 2030 c’est des puissances de l’ordre de 300 GW qui lui seront alors nécessaires (LIRE).

                        L’information la plus symbolique nous vient de Suède qui produit 50% de son électricité avec ses ressources hydrauliques et 45% avec des centrales nucléaires ce qui fait de la Suède le champion des plus faibles émissions de CO2 par MWh d’électricité produit. « La focalisation sur la gravité des problèmes climatiques  fait que l’énergie nucléaire restera pour un futur imaginable une ressource essentielle d’électricité en Suède » a déclaré le gouvernement en abolissant la loi qui interdisait la construction de tout nouveau réacteur. Les opérateurs pourront graduellement remplacer les réacteurs lorsque ceux-ci auront atteint leur fin de vie économique.

                      Les grandes manoeuvres autour du nucléaire britannique se précisent après l’alliance germanique entre E-On et RWE pour concourir, un nouveau ménage belgo-franco-hispano-britannique  s’est révélé avec l’alliance de GDF-Suez et d’Iberdrola-Southern Energy-Britain’s Scottich, conglomérat qui pourrait se présenter aux enchères avec un réacteur AP 1000 de Toshiba-Westinghouse.

                      La signature du contrat d’AREVA avec les autorités indiennes démontre encore la pertinence du modèle d’AREVA qui se présente comme fournisseur de combustible et en charge du retraitement des charges usagées du réacteur EPR. Un pays comme l’Inde qui n’a pas les ressources en Uranium nécessaires pour faire fonctionner ses réacteurs existants, adhère sans problème au schéma commercial proposé.

                      Enfin l’annonce par Poutine, d’un rapprochement entre Siemens et l’agence fédérale russe Rosatom qui a adopté le modèle économique d’AREVA, est dans la poursuite d’accords antérieurs déjà actés entre les deux Groupes qui avaient déjà signé un mémorandum d’intention de coopération en Novembre 2007. Clairement Rosatum cherche la technologie et Siemens un nouveau marché. Par la suite, dans l’optique d’une relance inéluctable du nucléaire allemand, Siemens pourrait apporter l’uranium russe de Rosatum.

Le 6 Février 2009.

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