Total résisterait mieux que ses pairs aux aléas des cours du pétrole

                      En deux semaines les cours de la pétrolière Total, tombés bien bas avec la crise, ont surperformé l’indice du CAC 40 dont elle est un des principaux piliers. Son cours de clôture entre le 23 Janvier et le 6 Février s’est valorisé de 6 euros à près de 42 euros soit une augmentation de 16,2% à comparer à celle de l’indice CAC40 qui s’est apprécié de 9,6% sur la même période. De plus on apprend au détour des pages du Web, que Citigroup est passé de « conserver » à « acheter » sur la valeur, en ces périodes de cours du pétrole déprimés. En creusant plus à fond, il apparaît que le Financial Times a publié Mercredi une étude comparant la sensibilité des grands Groupes pétroliers aux fluctuations des cours du pétrole brut sur un critère: l’estimation du cash-flow opérationnel en 2009 (FIG.).

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                      Les auteurs de cette étude, sûrement compétents et bien documentés compte tenu de la feuille de chou dans laquelle ils écrivent, ont estimé le cash-flow opérationnel de six compagnies pétrolières dans deux hypothèses: celle d’un baril à 70$ et celle d’un baril à 35$. Les résultats sont impressionnants: entre 70$ et 35$ Exxon perd 21 milliards de dollars de cash en restant tout juste positif, BP perd 19 milliards et se retrouve en forte perte de liquidités, Shell perd 17 milliards et lui aussi passe en perte de cash. Une seule compagnie sauve les meubles: Total qui avec une dégradation moins forte, de 7,6 milliards de dollars, reste avec un cash opérationnel positif de plus de 5 milliards de dollars. Total se comporte mieux dans la tempête que ses pairs.

                      Cette caractéristique primordiale pour une Société qui doit continuer à investir pour préparer l’après crise, doit être attribuée à certains points forts de Total que sont un puissant réseau de distribution, un raffinage moderne et rentable et des accords de partage de production qui défavorables quand les cours du brut montent, deviennent de véritables garde-fou quand les cours s’effondrent.

                       Il faudra attendre le 12 Février pour connaître les résultats trimestriels de Total, mais l’expérience montre que les Banques, à moins d’une semaine de la publication des résultats de la pétrolière, ont bien souvent des « intuitions » géniales.

Le 6 Février 2009.

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