Malgré les faillites et les fermetures d’usines la production d’éthanol américaine a battu des records

                     L‘industrie de l’éthanol de maïs américaine a vécu, comme bien d’autres, une année 2008 agitée. Prise en ciseau entre des cours du maïs manipulés par la spéculation sur les matières premières agricoles durant les huit premiers mois et les cours de l’éthanol en chute libre en fin d’année, accompagnant la chute des cours de l’essence, nombreux sont ceux qui ont du fermer des usines ou même se mettre en faillite. Ce fut le cas de VERASUN victime de ses achats à terme de maïs au plus haut. Malgré ces vicissitudes, la production moyenne d’éthanol a atteint 600 mille barils par jour en 2008 (FIG.) avec des flux de production de plus de 700 mille barils par jour au mois de Décembre. Les volumes produits ont été multipliés par six durant les 8 ans de l’Administration Bush.Ethanolusaprod19802008

                     La consommation d’éthanol américaine, avec l’aide de 36 mille barils par jour d’importations, a atteint 630 mille barils par jour en moyenne. Ces volumes, à 750 mille barils/jour, représentaient en fin d’année entre 8 et 9% de l’essence consommée aux USA, soit environ 6% sur la base d’un bilan énergétique plus rigoureux. Cette consommation devrait croître encore avec l’adoption attendue par l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) d’un pourcentage d’éthanol dans l’essence de 15% (E15) au lieu des 10% aujourd’hui.               

                      Cette industrie agricole de l’éthanol de maïs, constituée de petites usines de comtés américains, étroitement liée avec la population rurale n’a pas cessé de progresser dans l’amélioration des rendements et la maîtrise des dépenses énergétiques. Une étude récente a démontré que bien des critiques contre cette industrie argumentaient à l’aide de chiffres faux, parfois vieux de plus de huit ans (LIRE cette passionnante étude). Elle dispose donc d’un très fort potentiel de progrès avec la réouverture des usines ou l’ouverture d’usines nouvelles, la poursuite des améliorations de productivité, l’association avec des élevages de troupeaux et la génération de biogaz, l’introduction d’une boucle de production d’éthanol à partir des rafles de maïs (Poet).

                    Le succès et les progrès de cette industrie tant décriée sont en complète opposition avec l’échec (provisoire?) des industries de l’éthanol de deuxième génération, encensées de toute part, mais incapables de mettre sur pieds la moindre petite unité opérationnelle malgré de copieuses subventions du DOE.

                    Produire des biocarburants c’est une affaire de paysans ayant les pieds sur terre. L’exemple américain le démontre de façon éclatante.

Le 9 Mars 2009.

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