Plusieurs faits semblent indiquer que l’Arabie Saoudite très faucon jusque là sur les réductions de productions de l’OPEP avec son objectif de prix du brut à 75$/baril, ait mis un peu d’eau dans son thé. Elle semble fortement préconiser maintenant, d’après les propos du ministre du pétrole du Qatar, Attiyah, reportés par le quotidien Al-Hayat, de tout d’abord atteindre les quotas décidés par l’OPEP au mois de Décembre (24,84 millions de barils/jour), avant d’envisager une nouvelle baisse des objectifs de production. Certains même, apprenant que l’Arabie proposerait à certains clients asiatiques des livraisons plus importantes de pétrole pour le mois suivant, interprètent cela comme une volonté de voir les membres défaillants de l’OPEP, ne respectant pas leurs quotas (Iran, Venezuela, Equateur), restreindre leurs ventes. Mais il y a surtout les propos de Steven Chu, Secrétaire à l’Energie, devant une commission du Sénat américain qui a avoué faire pression sur certains membres de l’OPEP « pour ne pas accroître la volatilité des cours du pétrole » lors de la réunion du 15 Mars. Il semblerait donc que Chu ait obtenu au moins une pose de la part de l’Arabie.
On ne peut que rapprocher cette idée de l’information disant que l’Iran cherche pour cette année, 24 milliards de dollars pour développer ses productions de brut et qu’il a du mal à les trouver, ce qui doit réjouir beaucoup de ses voisins du Golfe.
Des cours du brut bas qui affaiblissent la Russie et l’Iran d’une part et qui favorisent la possible reprise de l’économie américaine ne peuvent pas rendre insensible l’Arabie Saoudite à d’aimables pressions américaines. Mais la réunion de l’OPEP du 15 nous dira si tel est l’état d’esprit du Prince Abdullah.
Le 12 Mars 2009.
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