Les capacités mettent en oeuvre des accumulations de charges électriques à l’interface entre les deux électrodes et l’électrolyte sans qu’il y ait réaction électrochimique, c’est à dire sans transfert d’électron. Il est cependant possible de créer des systèmes hybrides où une électrode est celle d’un condensateur classique, en charbon actif par exemple, et l’autre électrode est à la base celle d’un accumulateur. Cependant, cette dernière est conçue de telle sorte qu’elle accepte de très forts courants par déploiement de très grandes surfaces (J=I/S). Si cette électrode met en oeuvre des matériaux nano particulaires permettant d’accéder à de grandes surfaces d’échange (S) permettant de réduire la densité de courant (J) pour un courant donné (I), on peut alors parler de systèmes « nanohybrides ». L’Université de Tokyo d’Agriculture et de Technologie (TUAT) revendique une technologie à base de titanate de lithium dispersé au sein de nanofibres de carbone qui devrait permettre de définir des supercapacités présentant une énergie spécifique de 20 Wh/litre, soit 6 à 7 fois plus élevée que les meilleures supercapacités du commerce (Ex. module FDK de 525F).
Ce produit inclut de très fines particules de Li4Ti5O12 à l’intérieur et à l’extérieur de la nanofibre peut être chargé en Li7Ti5O12 ou déchargé en 12 secondes.
L’utilisation de nanomatériaux se prête bien à cette recherche d’augmentation des surfaces mises en jeu afin de réduire les densités de courant. Mais il ne faut cependant pas croire que ces produits très élaborés vont demain remplacer les batteries. Même à 20 Wh/litre on est encore loin des plus de 200 Wh/litre des accumulateurs de type Li-Ion pour batteries de véhicules. Les supercapacités sont à ce jour essentiellement utilisées comme organes de secours électrique de faible autonomie (freinage d’urgence, sauvegarde électronique) ou en tampon de grosses batteries d’énergie pour absorber les pointes de courants. Quand à la charge ultra rapide des véhicules électriques, il ne faut jamais oublier que pour charger 50 Ah en 5 minutes il faut arriver avec un courant de 600 Ampères. C’est le genre de chargeur sous 300 Volts qu’on ne trouve pas dans toutes les bonnes drogueries.
Le 13 Mars 2009.
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