Le gaz naturel va devenir dans la décennie qui vient la première source d’énergie primaire dans le monde, devant le pétrole. En effet la décroissance de consommation de pétrole dans les transports et la croissance de l’utilisation du gaz couplée avec les énergies renouvelables et basée sur de larges réserves, vont rapidement faire passer le pétrole en deuxième position des ressources primaires d’énergie. Le marché des turbines à gaz de génération d’électricité est donc un axe stratégique important pour les grands constructeurs de centrales électriques. Siemens par exemple se base sur une croissance annuelle du marché des centrales à gaz de 8% par an pour son plan 2008-2013. La recherche d’une meilleure efficacité énergétique de ces ensembles constitue un point clé pour présenter un avantage concurrentiel déterminant. C’est pour cela que Mitsubishi Heavy Industries (MHI) annonce une nouvelle génération de turbines à gaz aux performances accrues.
Le point clé du rendement des centrales à gaz à cycle combiné (GTCC) qui utilisent à la fois l’énergie de la turbine à gaz et de générateurs à vapeur alimentés par les gaz de la turbine est la température du gaz à l’entrée de la turbine. MHI annonce qu’il va porter cette température de 1500°C sur ses turbines actuelles les plus modernes à 1600°C. Ce progrès s’inscrit dans le cadre d’un objectif national japonais d’atteindre 1700°C. Ces progrès reposent sur la mise au point de revêtements de faible conductivité thermique, de dispositifs de refroidissement améliorés et d’un meilleur aérodynamisme de la turbine. 
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MHI annonce qu’il va commercialiser à partir de 2011 une turbine de 320MW qui dans une configuration GTCC permettra de définir un ensemble qui génèrera 460MW de puissance électrique ce qui en fera un des plus puissants du moment, le rendement énergétique de l’ensemble sera supérieur à 60%. Les émissions de CO2 seront alors de l’ordre de 340kg par MWh.
Il est probable que GE, Siemens ou autres Alstom possèdent ce genre de solutions (Siemens 530MW) ou travaillent sur des projets similaires.
Cela veut dire que couplées avec des sources d’énergies renouvelables, moins onéreuses que celles utilisées jusque là, il est possible de définir des ensembles complémentaires énergies renouvelable-GTCC qui assureront une fourniture constante d’énergie avec moins de 250 kg de CO2 par MWh, soit 4 à 5 fois moins que les nombreuses centrales au charbon les plus polluantes d’Europe.
Le 13 Mars 2009.
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