Comme prévu, l’OPEP n’a pas retenu de nouvelles réductions des quotas de production, les Russes en sont tout dépités

Abdullaharabiesaoudite                             Comme prévu, l’Arabie Saoudite n’a rien lâché à Vienne aujourd’hui. Voulant répondre favorablement à la demande de calmer le jeu du Président Obama, elle n’a pas accordé de réductions de quotas supplémentaires. Il est certain qu’à court terme cela va relaxer le marché du pétrole. Les Russes sont totalement piégés par la manoeuvre, jusque là ils encourageaient l’Arabie Saoudite à réduire ses productions pour soutenir les cours, mais en ne faisant, eux-mêmes, aucun effort d’accompagnement. Alors on a entendu un Igor Sechine, Vice Premier Ministre russe, expliquer que les productions russes avaient baissé de 2% en Janvier-Février à 9,75 millions de barils/jour et que la Russie allait réduire ses exportations en favorisant la consommation intérieure et en poussant les feux du raffinage (bla-bla).

Sechine a expliqué aussi qu’il faudrait que les pays producteurs disposent de moyens de stockage du brut pour amortir les variations de cours (re bla-bla). Il a enfin déclaré que la Russie n’excluait pas de rejoindre un jour l’OPEP et qu’a court terme il fallait que la Russie et l’OPEP coordonnent leurs efforts (re-re-bla-bla).

                         Il reste cependant un puissant levier géopolitique à la Russie pour faire monter la pression: c’est la menace nucléaire de l’Iran. On peut lire dans RIA Novosti une analyse très pessimiste du Major General Vladimir Dvorkine, patron des Forces Stratégiques Nucléaires à Moscou, sur les menaces balistiques et nucléaires iraniennes. Il exhorte la Russie et l’Occident à ne pas mésestimer le danger iranien (LIRE). Un tel article a forcément obtenu l’imprimatur du Kremlin. Nul doute que la montée de bruits de bottes en direction de l’Iran serait de nature à faire rebondir les cours du brut vers des plus hauts. Mais c’est un arme dangereuse, alors d’une façon ou d’une autre il faudra bien faire remonter les cours du brut pour sortir la Russie de la panade économique. Mais tout est dans le timing, il faut aussi que l’économie américaine redémarre. L’Amérique a pour l’instant la main, mais pour combien de temps?

LIRE le communiqué de l’OPEP.

Le 15 Mars 2009.

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