Renault en 2015 produira plus de véhicules à essence et 10 à 15% de véhicules électriques

                        Pour d’obscures raisons fiscales, dont l’explication historique doit se perdre dans les archives de Bercy, la France a réussi à vendre le gazole au litre, pourtant 15% plus lourd que l’essence (FIG.), à un prix inférieur. Cette anomalie locale, qui consiste à surtaxer l’essence, explique le succès français des moteurs diesel et de leurs perfectionnements coûteux (turbocompression, filtres à particule, post combustion catalytique des oxydes d’azote). L’avantage fiscal en valait la peine. Mais les nouvelles normes européennes d’émissions des véhicules, dites Euro VI, qui s’appliqueront à fin 2014 seront beaucoup plus exigeantes sur les émissions de particules et d’oxydes d’azote (NOx). Ces nouvelles contraintes très pénalisantes pour les moteurs diesel, vont relancer l’attrait du moteur à essence qui va bénéficier des perfectionnements du moteur diesel avec l’injection directe, la turbocompression accompagnant la baisse moyenne de cylindrée.

.Densités 

                        C’est la raison pour laquelle Philippe Ousaire explique dans l’Argus que ces nouvelles normes vont complètement bouleverser la donne industrielle au profit des moteurs à essence, moins onéreux et pouvant être largement perfectionnés. La volonté de Renault-Nissan d’introduire une gamme de véhicules électriques urbains amène Oursaire à prévoir pour 2015 un mix Renault qui serait de l’ordre de:

  • diesel: 45 à 50%,
  • essence: 40 à 45% contre 35% aujourd’hui,
  • électrique : 10 à 15%.

                          L’arrivée de véhicules hybrides d’autres constructeurs va également pousser la consommation française de carburant vers plus d’essence.

                         Une facturation du carburant à la pompe à la masse délivrée et non au volume qui serait aisément faisable techniquement aujourd’hui, un microprocesseur corrigeant les volumes des variations de densité et de températures, permettrait de faire disparaître peu à peu ces incompréhensions liées à la facturation au volume de liquides à densités variables d’un produit à l’autre et selon les saisons ou les latitudes.

Remarque: parler d’émissions de CO2 au kilomètre revient à parler de consommation de carburant en masse au kilomètre (LIRE).

Le 22 Mars 2009.

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