Nombreux pensent que le dépôt de bilan est la seule issue possible pour General Motors

Business-update                               La publication par l’Administration américaine de la liste des raisons pour lesquelles elle considérait le plan Wagoner de rétablissement de General Motors comme « bidon » a fait du bruit dans le Landernau financier, industriel et syndical  américain. On peut lire dans ce memo de quatre pages les argumentations suivantes démolissant le plan soumis par Wagoner. 1) GM va continuer à perdre des parts de marché en raison de l’arrêt de certaines marques qui ne sont pas prises en compte correctement, 2) le plan prévoit une amélioration des prix dans un marché en détresse qui va se diriger vers les petits modèles, 3) les problèmes posés par la pléthore de revendeurs et de marques ne sont pas pas correctement abordés, 4) le mix produit comportant beaucoup de gros véhicules n’est pas adapté à l’évolution prévisible du marché et à l’apparition de contraintes légales sur la réduction des consommations des véhicules, 5) GM a au moins une génération de retard dans les nouveaux modèles hybrides par rapport à Toyota, la VOLT trop onéreuse sera invendable, 6) les besoins en cash croissants seront incompatibles avec le niveau de fonds propres et pousseront GM à vouloir faire du chiffre à tout prix.

                    Cuisante condamnation d’un plan dont le seul objectif était de récolter le maximum de subsides de l’Etat Fédéral et de gagner du temps.

                    Alors il ya aujourd’hui deux écoles: ceux qui pensent que cet échec va inciter les actionnaires et les syndicats à aller plus à fond dans les remises en causes et conduire à un nouveau plan stratégique viable. En face, comme John Murphy de Bank of America, il y a ceux qui pensent que les carottes sont cuites et que la seule issue raisonnable sera le Chapter 11. Au vu du retard accumulé par GM sur sa gamme de produits et de l’état du marché américain, la deuxième option semble effectivement la plus réaliste. Le management de GM dispose de deux mois pour se déterminer.

                  Mais alors, dans cette hypothèse de dépôt de bilan, il faut aussi inclure Chrysler, encore plus largué que GM sur sa gamme de produits et dont on voit mal comment FIAT pourrait apporter les connaissances produits et marketing suffisantes pour le sortir de la panade. Mais que viendrait faire FIAT dans cette galère avec 20% du capital et des engagements financiers de Chrysler?

                  Les prochains épisodes nous promettent donc un printemps agité.

LIRE le rapport salé de l’Administration américaine sur le plan Wagoner.

Le 31 Mars 2009.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *