Il avait été rapporté ici, en début d’année, une très importante étude de terrain dirigée par Kennett Cassman, partant de données opérationnelles, qui démontrait que la production et la distribution d’éthanol « du champ à la roue » avait fait de très bons progrès et disposait d’un champ d’amélioration encore important (LIRE cette importante étude). Un papier de l’IEA Bioenergy vient confirmer les conclusions de cette étude. Elle affirme que le bilan énergétique des productions d’éthanol s’est nettement amélioré entre 2005 et 1995 avec un rendement énergétique net de 1,4 et qu’il devrait atteindre près de deux en 2015 (FIG.). Cette nette amélioration du bilan énergétique net de la production d’éthanol s’accompagne d’une baisse du rendement énergétique de la production d’essence liée à la complexité grandissante des conditions d’extraction du pétrole.
En relation avec ces évolutions, les émissions de CO2 par unité d’énergie utilisée deviennent franchement favorables à l’éthanol (FIG.II).
Cette publication ne fait que confirmer l’étude de Cassman. Les progrès attendus dans la sélection des semences de maïs génétiquement modifiées, dans la gestion de l’énergie des procédés dans les usines, dans l’introduction d’une boucle de deuxième génération utilisant les rafles de maïs, dans l’acheminement par pipe-line du fuel éthanol vont permettre d’améliorer encore les rendements énergétiques nets de ces productions. L’arrivée d’industriels confirmés comme le raffineur Valero dans le business devrait accélérer les perfectionnements et les améliorations portant sur bilan énergétique et écologique de ces procédés agricoles.
Ces progrès dans l’alcool de maïs dénotent par rapport au quasi immobilisme des projets de synthèse d’éthanol à partir de composés ligno-cellulosiques qui devaient faire fureur. Il semblerait que la mise au point industrielle des multiples variantes soit plus ardue que prévu.
LIRE le rapport de l’IEA Bioenergy.
Le 2 Avril 2009.
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