Faut-il capturer, stocker ou valoriser le CO2? Un rapport parlementaire prend position

Assemblée-Nationale                           La France dans le domaine de l’énergie a connu un binôme de génie, célèbre auprès de toutes et de tous, je veux parler de Chaffotaux & Maury dont la mémoire hante nos cuisines ou nos salles de bain. Maintenant il faut que notre Nation se familiarise avec un nouveau binôme parlementaire, attelage hors du commun d’un Socialiste et d’un UMP, Christian Bataille et Claude Birraux respectivement rapporteur et président de l’OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques). MM Bataille & Birraux se sont attaqués à une tâche gigantesque et c’est tout à leur honneur, qui consiste à faire le point sur tous les travaux dans le domaine de l’énergie en France, de les comparer à ce qui se fait à l’étranger et d’en déduire des recommandations d’orientations des politiques, d’ordre parlementaire ou administratif concernant ces travaux. Leurs études se traduisent par des propositions sur les aides financières, les textes législatifs ou règlementaires, les choix d’organisations et d’actions des équipes reportant à des organismes relevant de l’Etat, comme les Laboratoires universitaires, le CNRS ou le CEA. Vaste programme!

                      Parmi les mille et un sujets traités les Députés abordent, dans une partie du rapport daté du 3 Mars 2009, celui du stockage et de la séquestration du CO2 avec un très fort a priori d’hostilité à ces projets.

                    Leur approche de Députés est bien sûr nationale. La France ne génère que très peu de CO2 avec son parc électronucléaire elle ne doit donc pas aider les recherches sur le CCS qui ne peut qu’encourager à brûler plus de charbon, telle est en substance la conclusion des auteurs. Par contre leur réflexion les conduit, par analogie lointaine avec les problèmes posés par les déchets radioactifs, à préconiser une recherche chimique de valorisation du CO2, ce qui vous l’avouerez est un peu en contradiction avec la première partie de la proposition.

                   Ce qui apparaît de plus étonnant dans leur approche logique, c’est qu’à aucun moment leur regard ne se soit porté au niveau de l’Europe. Ils auraient alors découvert que cet ensemble politique dont la France fait partie intégrante, émet annuellement des milliards de tonnes de CO2 et que cela pose  problème. Ils auraient alors étudié le cas des entreprises qui travaillent dans le CCS, comme Alstom ou Total, comme des entreprises européennes et, j’en suis persuadé, auraient modulé leur message. Lorsque Alstom va moderniser la centrale de Belchatow en Pologne, une des centrales les plus polluantes d’Europe, et propose à la Direction de cette Unité de travailler à moyen terme sur le CCS avec Dow Chemical peut-on appeler cela de « l’exportation » terme utilisé par les auteurs?

              Pour ma part, en tant que contribuable lambda, je suis tout à fait favorable à ce que mon pays aide les industries françaises à être plus performantes dans le traitement des rejets de CO2, même si l’essentiel de leurs actions doit par la suite se dérouler ailleurs qu’en France. Ce sentiment pourtant de bon sens, ne semble pas être partagé par ces parlementaires.

                 En fait il faudrait que Bataille et Birraux revoient simplement la partie de leur exposé sur ce sujet en structurant l’approche de façon fonctionnelle: la capture du CO2 puis le stockage et enfin la valorisation éventuelle.

1) – La capture du CO2

               Allons messieurs B&B que vous vouliez stocker ou valoriser ce CO2 il faut bien le capter et l’isoler! C’est une fonction incontournable quel que soit votre choix ultérieur. Pensez-vous, par ailleurs, qu’à partir de 2020 Alstom pourra vendre la moindre centrale dans le monde, qu’elle soit au charbon ou au gaz, si elle n’est pas équipée d’une unité de capture de CO2? Ne pas accompagner cette mutation technologique c’est condamner une entreprise qui, vous le savez M Birraux, est très chère à notre bien-aimé Président et à un certain nombre de personnes qui y travaillent. Enfin parmi les contre-vérités inévitables que contient votre rapport on peut lire à propos de l’encouragement au progrès technique: « Le contenu technologique du dispositif de captage et de stockage du gaz carbonique est limité, puisqu’il repose en partie déjà sur des procédés bien maîtrisés« ! Etes-vous bien sérieux en écrivant de telles âneries? Le DOE estime que la technologie sera maîtrisée en 2020! Le procédé d’Alstom à l’ammoniac n’en est qu’à ses balbutiements préindustriels, de nouveaux solvants du CO2 restent à définir et à valider en tenant compte de l’optimisation énergétique et de leur stabilité chimique. Vous avouez avec une grande naïveté que lors de votre voyage au Japon:  » Ce qui était frappant dans les échanges sur le sujet avec nos interlocuteur japonais, c’est qu’ils étaient plus diserts sur le captage que sur le stockage. Tout se passait pour eux comme si le stockage n’était pas une question à l’ordre du jour. » Effectivement Mitsubishi Heavy Industries est un leader mondial du captage du CO2, mis au point dans ses unités de production d’urée, et il vendra ses centrales thermiques à flamme avec la fonction capture, quand à la séquestration ce sera le problème local de son client et des géologues. La capture du CO2 est la part la plus délicate et la plus chère. Celui qui la maîtrisera à moindre coût, sera incontournable comme acteur au sein du procédé global.

2) – La séquestration

                   C’est sûrement, aujourd’hui, le moyen le moins cher pour se débarrasser du CO2 une fois qu’on l’a produit et isolé. On pourra l’utiliser pour extraire plus de pétrole et de gaz des gisements (Enhanced Oil Recovery ou EOR), on pourra l’enfouir dans diverses formations géologiques ou le faire réagir de façon irréversibles sur des roches alcalines ultramafiques (olivine, serpentine). Les premiers essais d’enfouissement en vraie grandeur sur plusieurs années, comme à Sleipner dans une nappe acquifère, semblent bien se passer. Je ne vois pas ce que vient faire dans le débat l’accident du lac Nyos au Cameroun qui est évoqué, sinon par une certaine volonté de filer la pétoche au lecteur. Je pense que le vrai danger vient d’ailleurs, de la Chine par exemple dont les auteurs ne parlent pas dans leur rapport et dont les émissions de CO2 sont largement supérieures à celles du Cameroun.

3) La valorisation:

                  Le CO2 est malheureusement la forme oxydée la plus stable du Carbone et vouloir le réduire coûtera très cher. Certains proposent d’aller jusqu’au méthanol ou au DME, mais il faut 6 électrons ou 3 molécules d’hydrogène pour y arriver (TAB.). Il faut avoir de l’hydrogène en trop. La chimie du CO2 peut amuser beaucoup de laboratoires, mais il n’est pas certain que ce soit un axe à prioriser de nos jours.Reduction-CO2 

              Il est certain que quel que soit le chemin choisi pour éliminer le CO2, le coût du GWh produit à partir de charbon sera plus cher: « …le DOE estime qu’en l’état de l’art, le prix de de l’électricité produite à partir de charbon serait doublé. … le financement de la recherche puis de l’implantation des systèmes de captage et stockage aura un effet de restriction du pouvoir d’achat freinant la demande. » Tiens, c’était l’opinion du Président Bush et de son Vice-president Cheney! Comme quoi les poncifs ont la vie dure.

               Mais, Messieurs les Parlementaires studieux,  ne faut-il pas inscrire ce mouvement dans un renchérissement global des diverses formes d’énergies qui sera largement compensé par la réduction des gaspillages, surtout sur le territoire américain évoqué ici? La donne d’une énergie peu chère ne sera plus de mode, alors l’économie en gaspillera moins. Le gisement du gaspillage de l’énergie est immense.

              Remarque sur les droits d’émissions de CO2: les auteurs émettent une prévision qui semble de bon sens sur l’évolution des cours du CO2 dans le futur. Moins l’industrie produira de CO2 et moins elle aura à acheter de droits d’émissions. Donc les cours du CO2 doivent structurellement baisser. Oui bien sûr, mais dans plusieurs siècles. Entre temps ce système débile de cotation, largement ouvert à la spéculation, aura été abandonné au profit d’un système à prix fixe ou encadré. Quel que soit le système, émettre du CO2 devra avoir un coût et le plus probable est que ce coût ira en croissant dans les décennies à venir.

LIRE le rapport parlementaire du 3 Mars 2009.

LIRE une approche du marché mondial du CCS

Le 18 Avril 2009.

Commentaires

10 réponses à “Faut-il capturer, stocker ou valoriser le CO2? Un rapport parlementaire prend position”

  1. Avatar de xav
    xav

    le concept de valorisation est foireux
    le minimum est effectivement du methanol ce qui veut dire que tu consommes 66% de l’energie produite par la centrale à transformer le CO2 en methanol
    la voie où la france devrait mettre du blé
    c’est le stockage de l’energie electrique
    les batteries sont tellement à la rue vs les moyens de production

  2. Avatar de karva
    karva

    A propos de ce rapport de l’Office Parlementaire,
    Moi, par le passé, j’ai toujours apprécié les rapports en question, et je pense que votre critique n’est pas fondée.
    Le problème de base est d’avoir des instances politiques qui réfléchissent à l’avenir des moyens de développement énergétiques à partir à la fois de l’information scientifique, du contexte économique et des spécificités françaises. Ce sont des gens qui font très bien cela, et j’ai pas mal de collègues qui ont été très bine écoutés par cette commission. Sur de nombreux points, on peut regretter que, entre autres pour des raisons de pression de lobby ou de dévoiement de l’opinion publique, l’exécutif n’ait pas suivi les avis de cet office.
    Je prends un exemple sur les problèmes de l’avenir de l’hydrogène dans les voitures. Dans un précédent rapport, l’Office avait estimé nécessire de limiter l’effort dans ce domaine. Or un gros programme a été lancé sur ce domaine qui me semble, et cela est rappelé dans ce dernier rapport, ne mêne qu’à une impasse. Dans le même temps, la voiture électrique et les batteries ont été négligées en France alors qu’elles semblent pleines d’avenir.
    Ce que propose en fait l’Office, c’est de faire des choix. Je ne vois absolument pas dans votre texte le moindre argument valable pour critiquer l’Office lorsqu’il suggère de mettre la « pédale douce » sur le stockage de CO2. Il n’y a aucune raison de considérer cela comme autres chose qu’un cache sexe pour que les pays charbonniers continuent à polluer allègrement et à diffèrer leur passage à des techniques nucléaires. Toutes les estimations que je trouve sur cette technique montrent qu’elle n’a aucun intérêt pour notre pays et peu de chances d’être jamais rentable pour les pays charbonniers.
    Il faut être conscient que les ressources de notre pays sont limitées. Nous ne pouvons tout développer. Il est par exemple normal de faire l’impasse sur l’éolien, et probablement est-il idiot de subventionner l’industrie éolienne de nos voisins.
    Il y a eu déjà de grosses erreurs qui ont été commises qui nous ont fait perdre du temps sur le développement des batteries. Or si nous avons déjà investi sur la production décarbonée d’électricité, bous devons utiliser cette avance comme base, et ne pas courir tous les lièvres à la fois!
    Donc il est normal de laisser la séquestration à ceux qui utilisent encore le charbon! Développons nos points forts.
    Ce rapport est par ailleurs fort long (j’essaierai de le lire en entier un jour), et un débat serait à mener sur l’urgence du photovoltaique industriel…Je pense que ce rapport estime qu’il y a là des progrès fondamentaux à faire, alors que le stockage du CO2 fait appel à de la thermodynamique connue…Reste que si le PV a encore besoin de recherches,, il est assez bizarre de subventionner à ce point les production actuelles.
    Peut-être le PV se dégonflera-t-il quand les Physiciens de Berkeley comme Stephen Chu auront compris qu’ils ont un peu mis la charrue avant les boeufs…

  3. Avatar de ray
    ray

    D’accord avec vous pour l’essentiel. Mais, karva, lisez-donc ce que propose la Commission sur les batteries, vous serez étonné par l’indigence des propos.
    Je sais bien que les parlementaires n’y sont pour rien. L’absence de réflexion structurée et de propositions originales ne traduit que l’extrême délabrement de la recherche et du développement de notre pays dans le domaine de l’énergie, autre que le nucléaire.
    Pensez-vous que le programme de production de Silicium métallurgique tant encouragé dans le rapport ait une chance de réussite? Coincé entre les productions chinoises à 40$ le kg et le procédé en continu de production de wafers d’Evergreen Solar (LIRE : http://www.leblogenergie.com/2009/02/photovoltaque-e.html)?
    Quand à la production de modules solaires à base de CIGS électrodéposé, l’équipe en charge du projet est en train d’essayer de caler le process. Elle en a pour quelques années! Trop lent, trop long, trop tard!
    N’ayez donc pas d’angoisse karva, ce n’est pas demain que la France sera un grand du photovoltaïque.

  4. Avatar de karva
    karva

    J’ai d’excellents amis, dans mon labo, qui travaillent sur ce problème d’élaborer du Si qui convienne au PV plutôt qu’aux wafers de la microélectronique…Je ne pense pas que ce soit idiot. Il faut faire de la recherche. Mais il y a deux choses qui me font réagir:
    -Quand des collègues ont tendance à oublier toute prudence pour promouvoir les solutions qu’il proposent (et qui sont celles sur lesquels ils travaillent). Il y en a beaucoup en ce moment sur le PV! J’ai à cet égard essayé de comprendre ce Stephen Chu. Il s’agit d’un excellent Physicien des atomes froids et des effets quantiques. Je doute qu’il puisse hors son enthousiasme avoir une opinion fondée sur un choix industriel. Il surfe sur un enthousiasme sympathique certes, mais je reste très dubitatif sur l’intérêt du PV avant 30 ans (du moins pour se substituer aux besoins industriels d’un pays).
    -Il me paraît difficile, inutile et dangereux que les institutions politiques (exemple des bêtises qui se font en France sur le CNRS en ce moment) décident des axes de la Rechecrhe fondamentale. Il faut une évaluation par les pairs…MAIS pour le développement de filières industrielles, je pense qu’il faut une interaction des chercheurs, des ingénieurs, des industriels et des hommes politiques. Elle est difficile, mais il faut éviter les choix imbéciles, parfois dictés par une pseudo « démocratie participative », en fait des manipulations médiatiques. Je ne sais comment faire, mais cette commission parlementaire ne me paraît pas la plus mauvaise formule.
    Le grand exemple de bonne décision me paraît être celle prise sur la filière nucléaire. Le débat entre les diverses possibilités fut rude (CEA, EDF, gouvernement..), mais rien n’a remis en cause les choix effectués alors (sauf superphenix, peut -être prématuré, qui fut arrêté- malheureusement?). Une telle décision me paraît aujourd’hui impossible (et ce n’est pas un hasard qu’elle fût spécifiquement française..).
    Donc je reste sur le problème de la décision industrielle dans un pays comme le nôtre..Je vois que vous êtes très critique sur la Chine, mais il me paraît que ce pays combine la confiance de la population dans le progrès avec un pouvoir capable de prendre ds décisions, et que cela nous manque…

  5. Avatar de ray
    ray

    karva demandez-donc à vos copains quel est l’enjeu économique de travailler sur l’élaboration du Silicium AUJOURD’HUI? Pour moi les carottes sont cuites. Personne n’investira dans un nouveau procédé d’élaboration de Si sauf s’il conduit au produit miraculeux. La pénurie est passée, comme pour les tulipes au XVIIème siècle ou le pêches jaunes en 1960.
    En ce moment il faut travailler sur l’élaboration industrielle de carbure de silicium monocristallin, et se dépêcher si on a une bonne idée industrielle.

  6. Avatar de karva
    karva

    J’ai aussi dans mon labo des gens qui élaborent depuis plus de 10 ans du SiC. Vous devez comprendre qu’il y a plusieurs niveaux dans la recherche. Un travail plus fondamental, silencieux en général, de développement lent, dont on aimerait booster les applications (et je reproche à ceratins collègues de parfois raconter des bobards) et les techniques qui nécessitent un effort pour lancer des applications industrielles.
    Pour le fondamental, universitaire ou CNRS, il est très difficile de prévoir ce qui a un intérêt économique. Ce que je pose comme problème est comment choisir ce qui nécessite de faire un effort de développement industriel. C’est peut-être plus le rôle du CEA ou d’organismes plus finalisés. C’est dur pour mes collègues du CEA d’être souvent obligés de suivre les instructions de leur hiérarchie, et celle-ci est rarement bien inspirée: séparation isotopique laser, graphite-gaz, hydrogène, réacteurs THT, cycle de Bunsen.. sont une partie de leurs bévues.
    Ajoutons ici qu’il faut aussi avoir un répondant industriel: le seul fabricant français de batteries (SAFT) a été vendu par Tchuruck (Alcatel) et c’est maintenant Johnson-SAFT, contrôlé par les Américains..
    Pour en revenir au problème du début, donc, je pense que dans notre situation où les gens auraient du mal à accepter des décisions du genre de celles prises par les « nucléocrates », l’office parlementaire que vous critiquez est une bonne formule.
    A moins que vous vouliez en revenir à la toute puissance de l’école qui avait à son fronton: « Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire »…Ca n’a pas si mal marché après tout dans les débats de fin des années ’70 sur les choix nucléaires…
    Excellent site, bien que je sois très sceptique aussi sur l’intérêt de couper le marché de l’électricité en trois tronçons (production, transport et distribution). Je ne suis pas économiste, mais je pense que ce sera surtout le moyen de dépouiller les Français de la rente de leur excellent investissement nucléaire au profit des financiers.
    Mais c’est un autre débat..

  7. Avatar de ray
    ray

    Et pourtant, karva, là où nous échouons d’autres réussissent. Mais chez eux ce ne sont peut-être pas les hommes politiques qui décident des choix industriels!
    « GE-Hitachi un des grands acteurs du nucléaire civil dans le monde vient de poser une demande de construction et d’opération (COL) auprès de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) américaine. Cette usine serait située en Caroline du Nord à Wilmington là où se trouve le Siège Social de GE-Hitachi. La capacité de production de l’usine serait de 3,5 à 6 millions d’Unités de Travail de Séparation, soit 7% à 12% de la capacité mondiale de séparation isotopique d’Uranium. Cette usine utilisera, sous licence, le procédé SILEX développé en Australie et propriété de la Global Laser Enrichment dans laquelle le Canadien producteur d’Uranium Cameco est actionnaire ». Extrait de http://www.leblogenergie.com/2009/02/ge-hitachi-veut.html

  8. Avatar de ray
    ray

    Une précision pour éviter la diffusion d’informations erronées: c’est l’activité batteries au Li-Ion pour véhicules qui a été cédée à 51% à Johnson-Controls par SAFT. Mais les autres activités piles et accumulateurs de SAFT ne font pas partie de cette alliance.
    Quand à Tchuruk, il en a vendu d’autres, ruiné les actionnaires d’Alcatel, extorqué ses salariés qui ont acheté de l’action à 48 euros, est parti avec un pactole, est toujours au Conseil de Total où l’attend bien au chaud une autre retraite dorée pour ses anciennes activités dans la chimie et le pétrole. Ce fut un grand nuisible! Ambroise Roux doit se retourner dans sa tombe!

  9. Avatar de BERNARD
    BERNARD

    On cherche comment limiter les émissions de CO2, comment le stocker. On ne cherche pas assez comment transformer ou utiliser le CO2.
    Le CO2 est aujourd’hui le gaz à effet de serre le plus dangereux pour le devenir de l’humanité sur la Planète.
    Pour le combattre trois voies sont évoquées :
    1 – Limiter les émissions : Cela semble irréalisable dans les délais compatibles, ce compte tenu des rivalités inter pays, de l’appât du gain, les visions à court terme de bien des décideurs et maintenant la dépression où chacun va vivre pour soi! Dés que la reprise pointera son nez, reprise par la consommation d’énergie, alors le taux de CO² ne fera que croître.
    2 – Le Stocker : Est-ce un vrai choix? Quid des stockages défaillants?? Cela ne paraît pas très efficace non plus.
    3 – Trouver des utilisations nouvelles du CO2 ou des procédés pour le transformer.
    Cette troisième voie est trop peu explorée. Les recherches sont portées par des élites, des ingénieurs trop peu nombreux à consacrer du temps au sujet… Ils sont accaparés par d’autres tâches, et la relance du nucléaire sera sans doute un frein à cette recherche. Nous ne sommes pas suffisamment créatifs pour imaginer, inventer des solutions. Ce CO2, nous devons pouvoir  » en faire autre chose « … Jamais l’humanité n’a vécu un tel challenge pour sa survie. C’est pourquoi le débat d’idées doit se situer au niveau de l’humanité tout entière avec la plus large des communications.
    Ce que je propose, c’est faire appel aux millions d’internautes répartis parmi les six milliards d’humains qui mettront leur imagination et leurs compétences en synergie. Même s’ils ne sont pas experts et ingénieurs, ils peuvent apporter des idées, échanger des expériences, confronter les cultures de la Chine et du monde occidental, de l’Amérique latine et de l’Afrique.
    Aujourd’hui on peut utiliser des milliers d’ordinateurs de particuliers afin d’utiliser leur puissance de calcul. Nous devons faire pareil avec l’intelligence humaine, c’est-à-dire mettre l’intelligence humaine en réseau.
    L’internet permet cette mise en synergie. Certains événements ont une portée mondiale – on l’a vu avec le film d’Al Gore. Profitons d’un de ces événements – le Earth Hour sans électricité, la « journée de la terre », le lancement du prochain film de Yann Arthus Bertrand, ou d’autres- et lançons l’appel aux internautes du monde pour qu’ils fassent remonter des idées sur la façon d’utiliser le CO2 en le rendant inoffensif.
    Rien ne jaillira spontanément et tout de suite. Il faudra des années de remontée d’idées, de suivi par les ingénieurs et les chercheurs. Mais l’appel créera un terreau favorable aux découvertes et servira également à faire prendre conscience aux citoyens de la planète des enjeux de la lutte contre le changement climatique.

  10. Avatar de Abrahms
    Abrahms

    ENERGIE
    Le nouveau Lobby “technologique” du captage et du stockage du CO2 Par: Y.Mérabet
    Au fait, le captage et le stockage du CO2 désignent une succession de procédés technologiques consistant à capter le dioxyde de carbone (CO2) présent dans les gaz rejetés par l’industrie, à le transporter et à l’injecter dans des formations géologiques. Les méthodes de séquestration sont loin d’avoir fait leur preuve sur le long terme et ce n’est qu’un prétexte pour la naissance de nouveau lobby “technologiques”, après le lobby pétrolier qui contrôle toutes les nos réserves pétrolières, ce véritable coupable de la libération massive du CO2 dans l’atmosphère.
    La mission principale du captage et stockage du CO2 (CSC) est la réduction des émissions de CO2 dues à la combustion de l’énergie fossile à des fins industrielles en premier lieu le charbon et le pétrole et les gaz conventionnels et non conventionnels. Selon le degré de respect de la règlementation de la lutte contre le réchauffement climatique par les Etats, il pourrait être dans les autres secteurs de l’industrie, qui émettent beaucoup de CO2 comme la cimenterie, le raffinage, la sidérurgie, la pétrochimie, la transformation du pétrole et du gaz, etc. Une fois capté, le CO2 est transporté vers une formation géologique adaptée, dans laquelle il sera injecté afin de l’isoler à court terme de l’atmosphère. Les conséquences des modifications de la biomasse sont actuellement imprévisibles, car les processus bio-réactionnels ont étés peu étudiés dans les conditions correspondant à celle d’un stockage de gaz acides. Cette capture et ce stockage du CO2 à la manière ‘hypocrite’ dans un réservoir naturel, ne se passera pas sans conséquences graves dans le moyen et long terme, car cette pratique est une source de fort déséquilibre thermodynamique (du coté mécanique), mais aussi peut perturber le fonctionnement biologique dans le réservoir. Du coté écologie et lutte contre le réchauffement climatique, il est certain que cette ‘technologie laboratoire’ et loin de servir cette lutte, bien au contraire dans le long terme il faudrait s’attendre à des transformations imprévisibles dangereuses de l’écorce terrestre. La consommation de l’énergie fossile nécessaire au maintient du niveau de développement des pays fortement industrialisés et à l’accroissement du niveau de vie celui des pays émergeants, s’accompagnera par des émissions croissantes de rejets du CO2 dans l’atmosphère, qu’il faudrait le ‘cacher’ sous terre, au même titre que les déchets nucléaires. Cette pratique insolente pour le mépris de notre terre, nous rappelle celle ‘d’un homme malade qui cache ses crachats sous son lit’. A cet effet, nous exprimons nos craintes sur l’invocation de la possibilité de séquestration qui pourrait conduire certains Etats à ne pas s’adopter à ce nouveau comportement mondial de réduction du niveau de la consommation ou à ne pas soutenir des politiques énergiques en la matière, ainsi que le reste des résolutions sur la question du réchauffement climatique. Il y a également accord sur le fait que la séquestration, certes ‘ incontournable’ pour les pilleurs de la planète, sera chère et posera des problèmes d’environnement, elle restera qu’un moyen. « curatif » contre les émissions et une façon de tromper les écologistes. D’autres moyens que la nature a développés pour absorber le surplus du CO2 de l’atmosphère sont plus humaines et justes, comme la reforestation par exemple. Cela semble beaucoup moins absurde de planter des arbres que d’aller enterrer du CO2 sous terre comme si la croute terrestre n’appartient plus à la terre! Quand on sait le coût d’une (1) tonne de CO2 dégagé dans l’atmosphère fait des dégâts évalués à plus de 2000 $ et que des milliers, sinon des millions d’Ha de nos forêts ont été détruites ou brulés, sachant qu’une superficie de 300 Km2 peut absorber 1 000 000 de tonnes de C02 en plus de ses innombrables effets bénéfiques pour l’homme et la nature. Il serait quand même utile de replanter des arbres partout et là ou on le peut. La forêt reste le seul moyen pour absorber définitivement les rejets délibérés du C02 que l’homme méchant fait jaillir de la terre. Certes le combat contre le réchauffement climatique est du long terme, que les pauvres doivent mener contre les riches, car ils ont besoin de vivre, mais viendra le jour ou nos enfants verront les effets, ils nous salueront d’avoir redonné vie à leur planète et oublieront notre malédiction. Les méthodes de séquestration sont loin d’avoir fait leur preuve sur le long terme et on n’y voit qu’un prétexte pour la naissance de nouveaux lobbies “technologiques” et des Etats corrompus : après le règne du lobby pétrolier sur la planète, voilà les véritables coupables de la libération massive du CO2 dans l’atmosphère depuis le siècle dernier.
    La séquestration du C02, une bombe à retardement
    Quand au stockage du CO2, les plantes font cela très bien depuis des millions d’années (c’est grâce à cela entre autre que le pétrole est apparu sur terre puisqu’il est issu par la transformation des plantes sous l’effet de la pression et de la température dans l’écorce terrestre, lors des mouvements tectoniques des plaques; ça prend quelques millions d’année, c’est bien pour cela qu’on ne parle pas de renouvelable, du moins à l’échelle humaine…). Des exemples naturels laissent penser que la séquestration longue durée est possible, mais non sans risques : certains gisements de gaz naturel contiennent une proportion importante de CO2, conservé sous pression depuis des millions d’années. Néanmoins, des fuites naturelles existent, parfois mortellement brutales comme dans le lac Monoun (1984) ou dans le Lac Nyos où l’émission soudaine d’une énorme « bulle » de CO2 a en 1986 tué 1700 personnes et des milliers d’animaux. Dans le cadre du Protocole de Ky?to, les entreprises séquestrant le carbone éviteraient des taxes et pourraient vendre leurs droits d’émission, tout en pouvant bénéficier de subventions et programmes de recherches, une règlement ne concernant plus les pays pauvres et en tète l’Algérie a industrie obsolète. D’une manière ou d’une autre, personne n’est capable d’affirmer que le carbone aujourd’hui présent sous forme de charbon dans le sous-sol ne se retrouvera pas demain dans l’atmosphère sous forme de CO2, participant ainsi à l’effet de serre. Le stockage géologique du CO2 est la seule façon de s’assurer, sans hypothèse hasardeuse sur l’action de l’homme dans des siècles, que ce carbone ne participera pas au réchauffement climatique. En 2006, le géologue américain Youcef Kharaka lança le message suivant à propos du stockage géologique du CO2 : quand on injecte du CO2 dans un aquifère profond, il déclenche une cascade de réactions chimiques qui pourraient mettre en cause l’étanchéité du stockage. Une alerte reprise par plusieurs articles de presse et sur le Net.
    A l’origine de l’annonce de Youssef Kharaka, une expérience d’injection de CO2 dans le sous-sol. Menée sur le site de Frio, dans le golfe du Texas, elle s’est déroulée en octobre 2004. Les scientifiques ont injecté 1 600 tonnes de gaz carbonique dans un puits creusé à 1 500 mètres de profondeur. Là, se trouve une couche de grès, perméable, poreuse, chargée en saumure. Puis ils ont mesuré, grâce à un puits d’observation distant de 30 mètres et par des prélèvements d’échantillons, les conséquences géochimiques de l’opération. En injectant ainsi du gaz carbonique, la saumure a baissé son pH drastiquement de plus de 6 aux environs de 3. Cette acidification brutale contribue à une dissolution rapide de minéraux carbonatés et au largage d’ions métalliques ainsi que de molécules organiques. Kharaka se posa la question : est ce que ces transformations géochimiques vont-elles se traduire par la «formation de chemins vers la surface», permettant ainsi le retour du CO2 à l’atmosphère ? Les métaux et composants organiques toxiques mobilisés peuvent-ils se retrouver ailleurs, dans des nappes d’eau utilisées ? Au final, faut-il abandonner l’idée du stockage géologique? La séquestration du CO2 intéresse un grand nombre de chercheurs et de décideurs, ainsi que le public, mais ne semble pas être une solution disponible à court terme ni opérationnelle à grande échelle à moyen terme. Des expérimentations sont en cours et une dizaine de projets d’envergure industrielle pourraient être opérationnels en 2010, mais ils resteront insignifiants par rapport aux émissions mondiales d’environ 25 milliards de tonnes/an de CO2. Pour séquestrer rien que 10% de ces émissions, il faudrait environ un millier projets de grande envergure, et plusieurs centaines de sites sécurisés, ainsi que des milliers de kilomètres de pipe-line pour enfin de ne rien faire avec ce CO2.
    Actuellement, des institutions comme Sonatrach, BP, Statoil, l’UE, ou encore le département US de l’énergie, ont contribué au financement du projet pour suivre le comportement des gaz dans le sous-sol à In Salah, utilisant le réchauffement climatique comme prétexte, leur intérêt c’est de faire du business, que du business. L’Algérie est utilisée par le lobby ‘technologique’ du CSG comme tremplin pour accéder aux futures gros marchés de carbone des pays de l’OPEP, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars. L’AIE (L’Agence Internationale de l’Energie), un instrument du lobby pétrolier mondial et des superpuissances économiques vient de saluer la réalisation du laboratoire de séquestration du CO2 de In-Salah par Sonatrach et encourage les autres pays de l’OPEP à suivre cet exemple, voilà les prémices d’une collaboration douteuse. Ceux qui est derrière le CSC sont déjà connus, les ministres corrompus des Etats du Sud, l’Agence Internationale de L’Energie, et en fin le lobby ‘Technologique’. Ce n’est plus le réchauffement climatique qui les intéresse, mais le réchauffement de leur portefeuille. De nouvelles évolutions (notamment en ce qui concerne le stockage) seront nécessaires et plusieurs obstacles devront être surmontés pour que la CSC devienne une technique de réduction déguisée des émissions de CO2 à part entière. De nombreux projets pilotes sont développés à différents stades dans le monde entier. Sonatrach est la première compagnie nationale de l’OPEP et des pays du Sud qui controverse les principes fondamentaux de la lutte contre le réchauffement climat en tendant la main au lobby ‘technologique’. Selon l’AIE, la technique du CSC pourrait être mise en place d’ici 2015 à plus grande échelle si ces projets pilotes obtiennent de bons résultats, voilà que l’enjeu des CSG qui se confirme après le sommet se confirme ?
    Conclusion L’existence de conflits d’intérêts entre deux agences de l’ONU, l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique, dont l’objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde. L’Agence Internationale de l’Energie désinforme la réalité et communique des chiffres gonflés sur les réserves pétrolières et gazières pour rabaisser les prix du baril au profit de l’approvisionnement des superpuissances grandes dévoreuses d’énergie Des voix s’élèvent au sein des ONG des commissions, contre les lobbies mais cela ne suffit pas encore à les faire trembler.
    Les scientifiques qui osent, preuves à l’appui, se positionner contre les thèses officielles sont méprisés et décrédibilisés, ceux qui persistent voient leur carrière brisée, s’ils ne terminent pas en prison.
    N.B Le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l’injection de CO2 à In Salah dans le Sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L’interférométrie radar a permis d’observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres…
    Expert en énergie (Algérian Society For International Relations)

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