Siemens vient de publier ses résultats trimestriels qui montrent, pour le Secteur Energie, des facturations s’accroître de 29% à 6,6 milliards d’euros et ses entrées de commandes régresser de 9% à 8,3 milliards d’euros, dans un environnement économique difficile. Cependant les commandes demeurent nettement au dessus de la facturation. Le « book-to-bill ratio » reste supérieur à un. Au sein de ce secteur une activité se démarque nettement des autres: c’est la Division Energies Renouvelables qui voit ses facturations trimestrielles bondir de 92% à 800 millions d’euros et ses entrées de commandes atteindre 1,59 milliards d’euros, en augmentation de 65%. Elles représentent 19% des entrées de commandes du Secteur Energie (FIG., partie rouge).
Ces résultats illustrent l’intelligente politique de Siemens dans l’éolien offshore, dont nous avons déjà mentionné ici l’approche technique et commerciale très agressive, sur un ensemble de technologies complexes. Ses concurrents comme Vestas se trouvent dépassés par les technologies à mettre en oeuvre et le seul concurrent potentiel, Multibrid, filiale d’AREVA, en est encore au stade de lancement des premiers exemplaires de sa future éolienne de 5MW.
Il semble donc se dessiner deux types de marchés dans l’éolien: un marché à terre où des éoliennes de tailles moyennes (aux environs de 2 MW), peu chères et standardisées permettront de tirer les prix vers le bas. Sur ce créneau le leader semble être General Electric avec son éolienne de 1,5 MW. L’autre segment de marché est celui de l’éolienne offshore de très forte puissance, étudiée pour réduire au minimum les coûts de fabrication des infrastructures en pleine mer et des systèmes HVDC d’acheminement du courant électrique vers la terre. C’est dans ce deuxième créneau que Siemens semble s’être imposé en Europe du Nord.
LIRE les commandes d’éoliennes offshore à Siemens
LIRE Multibrid filiale d’AREVA
Le 29 Avril 2009.
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