La baisse des stocks hebdomadaires d’essence aux Etats-Unis, les faibles productions des raffineries, la confirmation par l’Energy Information Administration (EIA) que les consommations de carburant au mois de Février ont été soutenues, le sentiment confus d’une timide reprise, la faiblesse du dollar voila le cocktail idéal pour faire remonter les cours du pétrole WTI à New-York qui à 53,2 dollars le baril vient de franchir une barre importante: celle des 40 euros/baril.
Mais revenons en détail sur ces divers paramètres:
1) Les stocks hebdomadaires d’essence à 212 millions de barils, le dernier Vendredi du mois d’Avril, ont perdu 5 millions de barils sur la base d’une faible activité des raffineries (83%), d’importations limitées (0,8 millions de barils/jour) et d’une consommation qui se maintient au dessus de 9 millions de barils/jour.
2) Cette bonne tenue des consommations d’essence est confirmée par les statistiques mensuelles de l’EIA qui montrent que conformément aux statistiques antérieures, les consommations du mois de Février se sont accrues par rapport à celles de Janvier (FIG., barres jaunes). Il est donc probable qu’avec l’arrivée des beaux jours, la consommation américaine en essence va croître. Ceci serait conforme avec la stabilisation du trafic routier qui semble se dessiner. Les cours de l’essence en forte croissance hier (FIG.II, courbe rouge), ont tiré ceux du WTI
3) L’euro sur la base de mauvaises statistiques allemandes était descendu à 1,29 dollars le 20 Avril, depuis il est repassé au dessus des 1.32 dollars. C’est un paramètre clé de hausse des prix du pétrole. Entre le 20 Avril et le premier Mai le pétrole s’est apprécié de 7.5 dollars par baril! La corrélation entre cours de l’euro en dollars et cours du pétrole est forte (Coefficient de corrélation de 0,82). Le baril a donc franchi le premier Mai la barre des 40 euros (FIG.III).
Acheter du papier adossé aux cours du pétrole ou, de façon plus audacieuse, à ceux du gaz naturel aux Etats-Unis, apparaît aux yeux de beaucoup de financiers comme un bon moyen de se protéger contre une dévaluation du dollar et d’accompagner un début de reprise économique américaine. Il n’en faut pas plus pour que les cours du pétrole et du gaz naturel repartent à la hausse.
Remarque: les consommations de pétrole aux Etats-Unis ont baissé de plus d’un million de barils/jour au mois de Février par rapport à il y a un an (-1.076 millions de barils). Mais ce sont essentiellement les consommations de gaz liquéfiés, de gasoil et de kérosène qui expliquent cette baisse (FIG IV).
Le 2 Mai 2009.
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