Les largesses de l’Administration Obama font imaginer par certains, de plus en plus nombreux, que tout cela finira dans l’inflation et la baisse du dollar. Cette défiance montante vis à vis du billet vert pousse donc les gestionnaires à se couvrir en achetant du papier adossé aux cours des produits pétroliers, du pétrole, du gaz naturel ou autres commodities. L’essence par exemple profite d’un vif intérêt de la part des spéculateurs, en raison du contrôle exercé par les raffineurs américains sur les stocks qui limitent leurs productions et de la croissance des consommations aux Etats-Unis avec l’arrivée des beaux jours. On assiste donc à un rallye sur les prix de l’essence qui tirent vers le haut les cours du WTI (FIG.II) avec un spread de 12$/baril ce qui constitue une excellente affaire pour les raffineurs.
La corrélation entre cours de l’euro en dollar et cours du pétrole est toujours pertinente (FIG.I).
L’objectif de cours de 60$/baril ou mieux de 45 euros/baril semble être à portée de main.
La certitude que les prix de l’énergie ne pourront pas rester longtemps à des cours bradés, que les crises économiques, même graves, connaissent toujours une fin, que le risque de voir les cours pétroliers reculer est très faible va inciter les spéculateurs à pousser les feux des cours du pétrole. Le seul débat est de savoir à partir de quel seuil le jeu s’arrêtera. Les expériences passées nous ont appris que toute prévision dans ce domaine était potentiellement erronée. Alors, 60$ disent les uns, 75$ disent les autres. Fixez vous-mêmes l’objectif, il aura autant de chance d’être réalisé que ceux-ci!
Ce n’est pas la demande en pétrole qui fait le cours, c’est la demande en papiers adossés aux cours des produits pétroliers. La nuance a une énorme importance et permet bien des fantaisies. A suivre!
Le 7 Mai 2009.
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