De bonnes et de mauvaises nouvelles pour le photovoltaïque en Europe

Breaking-news                        Les bonnes nouvelles viennent du Sud de l’Europe, là où il y a du soleil. Le gouvernement italien aurait l’intention de pousser plus à fond l’énergie photovoltaïque. Des 450 MW couramment installés, le marché pourrait atteindre 800 à 900 MW cette année et croître jusqu’à 1200 ou même 1300 MW en 2010 et au delà. C’est ce qu’à déclaré Gerardo Montanino Directeur General chez GSE (Gestore dei Servici Elettrici), Société d’Etat italienne en charge des énergies renouvelables. Cette information serait cohérente avec l’arrivée annoncée de la technologie Sharp en Italie, au travers de l’accord de coopération et de production à partir de fin 2011 de modules en couches minces triple jonction avec ENEL. L’Italie a sûrement l’opportunité de devenir un acteur majeur du photovoltaïque en Europe, avec, entre autres, ses propres productions.

                 Les mauvaises nouvelles viennent du Nord là où les brumes et le soleil rasant se moquent des industriels du solaire. Le N° 1 mondial 2008, l’allemand Q-Cells va se séparer des actions qu’il détient dans l’industriel du Silicium norvégien REC et qui représentent 17,2% du capital. Les deux Groupes souffrent de la conjoncture déprimée et de la concurrence asiatique. Q-Cells se désengage ainsi d’un fardeau important et va récupérer quelques liquidités. REC demeure le fournisseur de Q-Cells et ils possèdent en commun une filiale, Sovello, qui produit des wafers selon le procédé en continu d’Evergreen et dont l’activité n’est pas bonne et les dettes importantes. L’ensemble de la profession qui a fortement investi est pris à contre pied par le fort ralentissement de la demande et la chute des cours du silicium.

Le 7 Mai 2009

Commentaires

2 réponses à “De bonnes et de mauvaises nouvelles pour le photovoltaïque en Europe”

  1. Avatar de Dr. Goulu

    En regardant la carte de l’illumination solaire en Europe (http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/countries/countries-europe.htm ) on voit que la lumière double grosso modo entre les latitude 40° et 55° Nord. Ca veut dire que le rendement solaire varie de 1% pour 10km dans la direction Nord/Sud.
    Or les pertes dans les (bonnes) lignes de transport électrique modernes sont de quelques pourcents par 1000 km.
    Moralité : mieux vaut mettre le solaire en Italie et Espagne et tirer des lignes vers le Nord. Le même raisonnement vaut pour les éoliennes : il faut les mettre au Nord et tirer les lignes vers le Sud.
    Au milieu, il y a la Suisse avec l’hydroélectrique et le stockage par pompage…

  2. Avatar de ray
    ray

    Tout à fait d’accord toubib. Mais encore faudrait-il qu’existe une politique énergétique européenne! L’attractivité de la Russie sur les Politiques et les Industriels alllemands rend cette éventualité TOTALEMENT impossible. L’Europe de l’énergie ne peut pas exister. Le président Sarkozy qui pique à la Gauche l’idée farfelue de créer un pool d’achat de gaz européen, ne fait ça que pour embêter la chancelière Merkel qui ne peut pas et ne veut pas faire front uni avec les autres pays européens face à la Russie. Elle a flingué le pipe Nabucco qui ne verra jamais le jour en contrepartie elle aura du gaz et de l’Uranium russe. Siemens a bien compris que l’on ne peut pas déployer une industrie nucléaire si l’on ne fournit pas le combustible, d’où son alliance avec Rosatom.
    Alors l’Europe de l’énergie est morte et enterrée. C’est grave Docteur!

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