La montée des cours des carburants aux Etats-Unis et l’annonce par l’Administration Obama de maintenir les objectifs 2022 de productions américaines de biocarburants qui se traduira par un quadruplement de la production actuelle, a fortement soutenu le marché des Sociétés plutôt mal en point du secteur. Pacific Ethanol, penny stock au bord du Chapter 11, a vu son cours remonter de 77% dans la semaine à 62 cents et Archer Daniels, numéro deux de l’éthanol aux USA, qui a publié des comptes trimestriels déplorables, larvés de pertes spéculatives financières inattendues, arrive tout de même à voir son cours progresser. Il semblerait qu’une nouvelle ère de prospérité puisse s’ouvrir pour les biocarburants, soutenus à bouts de bras par l’Administration américaine et ses aides financières.
Les progrès accomplis dans l’industrie de l’éthanol de maïs qui produit dans la corn-belt dans les 4200 litres d’éthanol à l’hectare, ne peuvent qu’encourager les autorités. Le prochain grand pas attendu est celui des biocarburants issus de la ligno-cellulose qui ne se réalisera que lorsque des enzymes robustes et peu onéreux seront industriellement disponibles pour assurer une bonne rentabilité au secteur. Il sera alors possible de pousser les productions d’alcool de maïs vers les 6000 litres d’éthanol à l’hectare, par utilisation des rafles et des déchets végétaux ou de construire de nouvelles raffineries qui utiliseront d’autres plants que le maïs et qui pourront constituer une nouvelle filière, dite de deuxième génération, capable d’atteindre des rendements de 10000 litres ou plus d’éthanol ou de butanol à l’hectare. Mais ces évolutions iront pas à pas, à la recherche de l’optimum économique du moment, compte tenu des procédés, des cours des matières premières, des prix des enzymes et des contraintes agricoles d’assolement. Tout cela reposera sur des distilleries locales, proches du monde paysan qui assurera les fournitures et devra y trouver son compte. En Europe les choses sont beaucoup moins évidentes. Une industrie du bioéthanol autour de la betterave et du blé semble vouloir émerger (CropEnergies), mais il ne semble pas que l’industrie soit prête à introduire une boucle de deuxième génération dans la filière. Une fois de plus, l’Europe va être très en retard!
Signalons la bonne progression d’EDF EN qui vient de publier de bons chiffres d’affaires trimestriels et dont la puissance électrique éolienne à fin Mars 2009 à 1496 MW s’est accrue de 55% en un an.
L’embellie de l’action Q-Cells qui vient de perdre sa place de dernier de la classe de la sélection, est imputable à sa décision de vendre les actions qu’il détenait dans le producteur de Silicium danois REC. Produire du Silicium va devenir une activité de plus en plus chinoise. EDF EN le sait maintenant, avec une ardoise de 19 millions d’euros dans Silicium de Provence placé en liquidation judiciaire.
Enfin notons que le DJ Euro Stoxx 50, pondération des cours des actions des plus grandes Sociétés européennes cotées, est revenu à son niveau de début d’année.
Le 10 Mai 2009


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