Les conditions climatiques plutôt douces, économiquement détestables et socialement agitées de la France au mois d’Avril ont entraîné une consommation d’énergie électrique en baisse de 10% (-4.8 TWh) par rapport à celle du même mois 2008. Les productions d’énergie nucléaire ont donc chuté de 3,4 TWh et celles des centrales thermiques à flamme ont été réduites de 1,2 TWh, toujours par rapport à la même référence. Mais il est un poste qui se porte toujours à merveille, informe RTE, ce sont les importations d’énergie électrique en provenance d’Allemagne. Plus il fait chaud, moins il travaille, plus il revendique et d’avantage notre pays importe de l’énergie allemande (FIG.). La France importe en moyenne dans les 1800 MW en provenance de son voisin germanique°.
Si l’énergie électrique d’origine allemande était peu chargée en CO2, ces échanges neutres au niveau des données économiques européennes consolidées, n’auraient que bien peu d’importance. Mais ce n’est pas le cas. L’Allemagne produit 45% de son électricité en brûlant du lignite ou du charbon, ce qui revient à dire que les importations françaises d’énergie électrique allemande sponsorisent en moyenne l’équivalent d’une centrale au lignite ou au charbon germanique de 800MW.
Alors, Monsieur Borloo, que fait-on pour rattraper ce retard? Faire fermer une ou deux centrales électriques allemandes serait un bon objectif, digne du Grenelle. La démarche de Poweo mettant en action une centrale au gaz à cycle combiné de 412 MW, voulant en construire une nouvelle dans la région de Toul et désirant établir un important terminal d’importation de GNL dans le port d’Antifer va dans la bonne voie.
°Remarque: pour les bilans d’émissions de CO2 il faut bien séparer les énergies importées des énergies exportées qui n’ont pas, et de loin, la même charge en CO2. Il ne faut donc pas utiliser le solde des échanges.
Le 18 Mai 2009.
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