En cette fin de semaine les cours du pétrole, en l’absence de supports nets, roulaient un peu sur la lancée du rallye du mois de Mai. Jusqu’au tout début du mois de Juin la relation entre cours du pétrole et cours du dollar la relation était limpide. Entre le 20 Avril et le 2 Juin les courbes du baril de WTI et celle de l’euro en dollars présentaient un éclatant coefficient de corrélation de 0,97, montrant le rôle financier des futures et des options adossées au light sweet à New York, outils de couverture à une baisse du dollar (FIG. courbe verte). Mais depuis le 2 Juin, en raison de la faiblesse économique de la Zone Euro aux activités industrielles en plein marasme, en raison aussi des adjudications aisées de Bons du Trésor américain liée à une forte demande, selon Stuart Bennett de chez Calyon, les cours du dollar se sont stabilisés et se sont même légèrement raffermis par rapport à l’euro, vers 1,40 dollars pour un euro. Mais les cours du pétrole WTI n’ont pratiquement pas tenu compte de cet infléchissement monétaire (courbe rouge) et ont gaillardement poursuivi leur rallye haussier amorcé 7 semaines auparavant (FIG., courbe bleue). Signal de la rentrée tardive d’une clientèle moins avertie sur le marché, mais qui veut, elle aussi, profiter de la fête.
Le cours du baril de pétrole sur le NYMEX vient donc de perdre son principal support, la demande physique étant toujours très déprimée. On peut donc s’attendre à court terme, en l’absence d’un nouvel affaiblissement du dollar, à une consolidation des cours entre 60 et 70 $ le baril. Nombreux sont ceux qui ont trouvé le rallye précédent trop brutal, mais en réalité, il est devenu depuis, au dessus de 70$ ou 50 euros le baril, totalement artificiel.
Le 14 Juin 2009


Laisser un commentaire