Les productions américaines de pétrole dans le Golfe du Mexique devraient croître d’un tiers dans les années à venir

                     Le Mineral Management Service (MMS) américain vient de publier deux rapports concernant les productions américaines de pétrole et de gaz dans le Golfe du Mexique (GOM). Le premier fait le point sur les productions 2008 dans l’offshore profond, le deuxième, plus prospectif, analyse les possibilités de production à l’horizon 2018.

                    Pour comprendre l’avenir de cette zone, reliquat d’un formidable delta où des centaines de milliards de tonnes de sédiments et de carbone organique ont été englouties, il faut d’abord bien assimiler qu’une grande partie Est du Golfe, proche des côtes de Floride est pour l’instant interdite à la prospection et à l’exploitation. Or il apparaît que c’est dans la partie offshore profond de l’Est de la Zone exploitée que se situent les champs les plus prolifiques comme Thunder Horse de BP dont la production a atteint 260 mille barils/jour au mois de Mars de cette année (FIG.I). Les discussions au Sénat américain qui proposent une ouverture de ces activités au large des côtes de Floride, si elles étaient adoptées, pourraient modifier profondément le paysage des dix prochaines années. La zone exploitée du Golfe profite également de tous les progrès accomplis dans l’analyse sismique complexe et dans les modes d’exploration et d’exploitation en offshore profond. En 2008 Shell a battu un record du monde en eau profonde avec un forage à 9356 pieds (2852 mètres). Des découvertes reportées ici,  improbables pour certains mais probables pour de fins connaisseurs, ont agrémenté l’année 2008 (LIRE).

Golfe-Mexique-puits-débits-max 

                     L’étude prospective du MMS américain qui pour l’instant ne prend pas en compte toute la partie Est du Golfe, prévoit que les productions de pétrole devraient croître dans les années à venir, à condition que les ouragans ne perturbent pas trop les opérations. Ces productions qui sont de l’ordre de 1,2 millions de barils/jour, poussées par les succès dans l’offshore profond, pourraient atteindre puis dépasser les 1,6 millions de barils/jour à partir de 2011 (FIG.II).

GOM-prod-1993-2018 

                     L’exploitation des ressources pétrolières du Golfe du Mexique illustre parfaitement la relance des productions de la région à la suite de la reprise des investissements de production dès 2004 et des progrès techniques associés, en particulier dans l’offshore profond.

                     Laherrère avec les données dont il disposait, avait estimé les réserves ultimes du GOM à 17 milliards de barils en 1998, il les revoit maintenant, tenant compte des forages en offshore profond, à 23 milliards de barils et prudemment n’exclut pas de nouvelles découvertes fort probables dans les couches profondes dites « subsalt » et ne parle pas de la zone Est non exploitée. Alors nul ne saura avant un siècle ou deux ce que seront ces réserves ultimes. Elles seront de 34  ou de 51 ou de 68 milliards de barils, deux, trois ou quatre fois la valeur prédite en 1998.  La seule certitude du moment est la suivante: quand les professionnels cherchent du pétrole dans le Golfe du Mexique en se dotant d’équipements performants et d’équipes compétentes…ils en trouvent.

LIRE le rapport du MMS sur l’offshore profond en 2008.

LIRE le rapport du MMS sur les prévisions de production à l’horizon 2018.

Le 19 Juin 2009.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *