Une étude réalisée par Guus Velders de l’Agence de l’Environnement des Pays-Bas, appuyé par des membres du NOAA, de DuPont Fluorocarbons et de l’EPA vient de mettre à jour les projections de consommations mondiales de HFC utilisés dans les réfrigérateurs, les systèmes d’air conditionné et lors de l’élaboration de mousses organiques isolantes. Ces produits remplacent avantageusement leurs homologues partiellement chlorés (CFC et HCFC) nuisibles à la couche d’ozone (ODS, pour ozone depleted substances), ils n’en sont pas moins de puissants gaz à effet de serre. Ils présentent un potentiel global de réchauffement (GWP) calculé par intégration sur une période de cent ans qui peut-être plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2 (3800 fois environ pour le 143a CH3-CF3 et le 134a CH2F-CF3, 2800 fois pour le 125 CHF2-CF3).
Cette étude montre que sans mesure spéciale de règlementation de ces produits, leur utilisation dans les pays en développement pourrait atteindre, à l’horizon 2050, des niveaux 8 fois supérieurs à ceux des pays développés. Cette croissance pourrait engendrer des rejets de gaz qui venant de moins de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 aujourd’hui, atteindraient entre 5,6 et 8,8 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2050 (FIG.). Ces chiffres sont à comparer à des rejets actuels mondiaux de 30 milliards de tonnes de CO2 et aux 20 milliards de tonnes de CO2 qu’il faudra rejeter au maximum en 2050 pour tenir l’objectif des 450 ppm.
Il apparaît de façon évidente que l’utilisation des HFC dans le monde devra donc être régulée et limitée dans les décennies à venir. Les auteurs élaborent plusieurs scénarios dans ce sens.
LIRE cette étude de Velders et Col.


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